Ferdinand Loyen du Puigaudeau naît à Nantes le . Il est le fils d'Émile Loyen du Puigaudeau, négociant, et de Clotilde van Bredenbeck de Châteaubriant, et le petit-fils de propriétaires terriens, descendants d'une famille d'armateurs enrichis grâce au commerce colonial, mais ruinée depuis, et qui donna plusieurs maires de Couëron. Après des études classiques, il perfectionne ses dons artistiques par des voyages en Italie et en Tunisie.
Il expose une première œuvre au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1890 et peint d'abord des scènes de genre conventionnelles. Il est toutefois progressivement influencé par la nouvelle esthétique propagée par les peintres de l'École de Pont-Aven, mais en poursuivant son cheminement propre et en restant surtout un peintre postimpressionniste. Surnommé Picolo par ses amis[1], il affectionne les scènes nocturnes et les atmosphères crépusculaires. C'est le « peintre de feux d'artifice, fusées, soleil et gais paysages » écrit le New York Herald en 1903[2]. Il est aussi le peintre des fêtes populaires, en particulier celles de nuit.
Après un court séjour à Venise en 1904, où il produit cinquante toiles, il revient en Loire-Atlantique (Batz-sur-Mer), en proie à de sérieux soucis financiers.