Une plaque sous la statue, retirée peu après son installation, portait la mention « Know the power of women in leadership. SHE makes a difference ». SHE (« elle » en anglais) désigne aussi le code mnémonique du fonds pour la diversité des genres de la firme State Street Global Advisors (SSgA), qui a passé commande de la statue afin de promouvoir ce fonds indiciel[4],[5].
La statue mesure environ 130 cm de haut, et pèse environ 110 kg.
Fearless Girl est destinée à « envoyer un message » aux entreprises concernant les différences de traitement entre les hommes et les femmes et pour encourager le recrutement de femmes dans les conseils d'administration[8]. La sculpture, dont l'installation est temporaire, devait initialement rester en place plusieurs semaines[9]. La mairie de New York a d'abord établi un permis pour une semaine avant de l'étendre à 30 jours, en raison du succès rencontré auprès de touristes et de riverains[7]. Le 27 mars 2017, la mairie a annoncé que la statue devrait finalement rester en place jusqu'en février 2018[10],[11]. Cette décision fait suite à une pétition lancée sur le site Change.org qui a recueilli plus de 2 500 signatures dans les premières 48 heures et réclamait l'installation permanente de la statue[12],[13].
En novembre 2018, Fearless Girl est finalement retirée et ne fait plus face à Charging Bull. Mais la mairie de New York finit par lui réserver un nouvel emplacement de choix : elle est réinstallée à quelques centaines de mètres dans Broad Street, devant la bourse de New York, le New York Stock Exchange (NYSE), le 10 décembre 2018[3]. Cependant, la licence expire en novembre 2021 et de nouvelles réunions municipales doivent être organisées pour statuer ou non sur son maintien[7].
En avril 2022, la mairie de New York exige son déménagement et laisse un délai de 6 mois à l'artiste pour le faire[14].
Réception
Certaines femmes ont critiqué le « féminisme d'entreprise » défendu par la statue, qui violerait leurs propres principes féministes[15],[16],[17].
Arturo Di Modica, auteur du Taureau de Wall Street situé à proximité, qui qualifie la statue de la fillette de « truc publicitaire », demande sa désinstallation en raison du détournement qui est fait de son œuvre. Il déclare que Fearless Girl altère le sens artistique original du Taureau de Wall Street et qu'il s'agit d'une violation de sa propriété intellectuelle[18],[19],[20].
En mai 2017, l'artiste Alex Gardega ajoute à côté de Fearless Girl une sculpture de chien en train d'uriner, intitulée Peeing Pug (Carlin urinant). Il la retire lui-même après seulement quelques heures, en raison de dégradations subies. Gardega, qui entendait protester contre le détournement fait du Taureau de Wall Street en appliquant le même traitement à Fearless Girl, précise qu'il aurait « respecté la statue s'il s'était agit de l’œuvre d'un artiste protestant contre Wall Street » et non d'une œuvre sponsorisée par une entreprise. Il a annoncé vouloir réinstaller à nouveau sa sculpture dans le futur[21],[22],[23].
Une clause du contrat de propriété intellectuelle interdit à Kristen Visbal de réaliser des copies de sa statue. L'artiste la conteste ultérieurement. Il existe cependant déjà une reproduction de Fearless Girl à Oslo (Norvège), devant le Grand Hôtel, regardant vers le Parlement[7].
↑(en) Emma Fierberg, « A $2.5 trillion asset manager just put a statue of a defiant girl in front of the Wall Street bull », Business Insider, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Rachel Revesz, « Campaign launches to make 'Fearless Girl' statue on Wall Street permanent », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Anjali Bisaria, « People Have Now Launched A Campaign To Make The 'Fearless Girl' Statue Permanent At Wall Street », IndiaTimes, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Verena Dobnik, « Will New York invite the 'Fearless Girl' statue to stay on Wall Street? », USA TODAY, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Jamiles Lartey, « 'Charging Bull' sculptor calls for New York to remove 'Fearless Girl' statue », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) James Barron, « Wounded by ‘Fearless Girl,’ Creator of ‘Charging Bull’ Wants Her to Move », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )