Fabien Merciris naît à Chartres en 1977 d'une mère originaire de Lèves et d'un père guadeloupéen[E 1]. Il intègre l'école de cyclisme du VS chartrain à huit ans[E 1]. Avec son éducateur Patrick Jardin, il découvre toutes les facettes du vélo et possède une fréquence cardiaque de 38 pulsations par minute au repos[E 1]. Ses qualités éclatent au sortir de l'école de cyclisme dès les premières courses[E 1]. En minimes, avec désormais le maillot rouge et blanc de l'ES Maintenon-Pierres, il décroche le titre de champion d'Eure-et-Loir[E 1]. Huit autres victoires confortent son statut d'espoir[E 1]. Après une première saison en cadets en demi-teinte[note 1], il s'impose à sept reprises l'année suivante puis treize fois en juniors dont une fois en épreuve nationale[E 1]. Au championnat régional, il devance Nicolas Vogondy[E 1]. Sur route, Merciris l'emporte ensuite dans une manche du challenge national à Ancenis où il bat Jimmy Casper[E 2]. Il est sélectionné en équipe de France de poursuite en 1997, laquelle est inscrite au Tour du Loir-et-Cher espoirs afin d'endurcir ses membres au contact des meilleurs routiers[E 2]. Dans des conditions hivernales difficiles, Merciris fait partie des seuls 27 concurrents à passer la ligne d'arrivée dont Thor Hushovd est le premier[E 2].
Malgré ses qualités de rouleur-sprinteur et son courage, c'est sur piste que Fabien Merciris obtient les résultats les plus probants[E 2]. Chez les jeunes, parallèlement à la route, il la découvre avec un de ses éducateurs de l'ESMP[E 2]. En 1993, il devient champion de France par équipes de poursuite minimes avec l'équipe du comité de l'Orléanais, vice-champion de France en individuel en juillet 1994 derrière Florent Brard[E 3] et 5e en vitesse[E 2]. À cette époque, il est en sport-études de Saint-Amand-Montrond et son entraîneur lui prépare un programme pour arriver en forme aux France 1995[E 3]. Il gère ses efforts durant les différents tours de qualification et s'impose en finale contre Jean-Michel Tessier[E 3]. Au niveau international, en juniors, il signe une cinquième place lors des mondiaux en poursuite individuelle[E 3]. Avec ces résultats, Merciris intègre l'équipe de France de poursuite en 1997[E 2] alors championne olympique en titre[E 4].
Il s'agit d'assurer la relève dans une formation de très haut niveau dans laquelle l'Eurélien veut devenir titulaire[E 4]. Et il y parvient avec à la clé deux victoires en Coupe du monde à Cali en 1998 et à Aguascalientes en 2004[E 4]. Aux championnats du monde, les Bleus attendent trois éditions pour monter sur le podium après une 4e place à Anvers en 2001 et 5e place à Copenhague en 2002[E 4]. En 2003, le quatuor tricolore monte sur la troisième marche du podium derrière l'Australie et la Grande-Bretagne de Bradley Wiggins[E 4]. En 2004, Merciris est retenu dans l'équipe de poursuite pour les JO d'Athènes[E 4]. Mais la concurrence est rude et il apprend au dernier moment qu'il n'est que remplaçant[E 4]. Sur cette déception, il décide de prendre sa retraite, à seulement 29 ans[E 4].
Fabien Merciris concilie ensuite la vie de père de famille et de commercial dans le secteur du vélo[E 4]. Il n'arrête pas pour autant le vélo avec une quatrième place en duathlon sans préparation en 2006 puis un sacre en championnat de Picardie quelques mois plus tard[E 4]. L'année suivante, il bat le champion d'Europe de duathlon Anthony Le Duey[E 4]. Il se met ensuite à la nage pour s'inscrire sur des triathlons[E 4]. Il participe à quatre Ironman avec de bons classements[note 2],[E 4].