L’exodos (grec ancien ἔξοδος, éksodos, « sortie ») est la dernière partie de la tragédie grecque antique. Elle correspond à ce moment où le chœur quitte l’orchestra par les parodoï[1].
Parfois un kommos peut y ajouter des parties chantées. Ainsi, l’exodos des Perses d'Eschyle contient 22 vers anapestiques en récitatif (vv. 909-930) puis un kommos de 147 vers lyriques chantés par Xerxès Ier et le chœur tour à tour (931-1076). L’exodos est donc aussi le pendant de la parodos, chant d'entrée du chœur : ces deux parties sont dans Les Perses partiellement dites en récitatif psalmodié, registre intermédiaire entre le parlé et le chanté, à base d'anapestes[4].
L’exodos tire la leçon de la pièce, comme font les derniers vers d’Œdipe-Roi de Sophocle : « Ô habitants de Thèba, ma patrie, voyez ! Cet Oidipous qui devina l’énigme célèbre ; cet homme très-puissant qui ne porta jamais envie aux richesses des citoyens, par quelle tempête de malheurs terribles il a été renversé ! C’est pourquoi, attendant le jour suprême de chacun, ne dites jamais qu’un homme né mortel a été heureux, avant qu’il ait atteint le terme de sa vie sans avoir souffert. »[5]
Notes et références
↑Jacqueline de Romilly, La Tragédie grecque, PUF, coll. « Quadrige », 2006, 8e éd. (1re éd. 1970), p. 25.