En , alors que patriciens et populaces sont en révolte contre le prince-évêque Hugues de Chalon, il pénétra dans la cathédrale Saint-Lambert et actionna la cloche banale, forçant l'évêque à fuir à Huy. En représailles, celui-ci fit raser le domaine d'Eustache[1].
Accusé d'avoir arrêté la comtesse de Warfusée en campagne, de lui avoir enlevé ses chevaux, sa toilette et ses bijoux, il affirma l'avoir fait par droit de guerre, et qu'il avait lui-même été dépouillé par le comte de Warfusée au combat de Waremme. Il fut condamné à mort par décapitation sur un échafaud le .
Les auteurs divergent quant à celui qui fut le bourreau : certains affirment que ce fut le maréchal du prince-évêqueAdolphe de La Marck, Henri de Hermalle, seigneur de Hermalle-sous-Huy, qui procéda lui-même[2], d'autres disent qu'ayant reçu le prisonnier, il donna l'ordre de l'exécution[3].
Quoi qu'il en soit, la mise à mort raviva la guerre des Awans et des Waroux, Eustache étant fort impliqué dans le premier de ces deux clans, qui voulut d'autant plus le venger que Henri de Hermalle était le chef des Waroux.
Notes et références
↑Christophe Masson, « La guerre des Awans et des Waroux. Une « vendetta » en Hesbaye liégeoise (1297-1335) (1re partie) » dans Le Moyen Âge, revue d'histoire et de philologie, Tome CXIX, De Boeck, 2/2013, p. 419.
↑Christophe Masson, « La guerre des Awans et des Waroux. Une « vendetta » en Hesbaye liégeoise (1297-1335) (1re partie) » dans Le Moyen Âge, revue d'histoire et de philologie, Tome CXIX, De Boeck, 2/2013, p. 430.
↑Théodose Bouille, Histoire de la ville et pays de Liège, T. I, Guillaume Barnabé, Liège, 1725, p. 340.