Eustache de Chéry est le fils de Nicolas de Chéry et de Marguerite du Lis, et le neveu et filleul d'Eustache du Lys de Grenant. Il est chanoine grand-archidiacre, trésorier de l'église de Nevers en 1609, curé de Poiseux. Son oncle, Eustache du Lys de Grenant, l'obtient pour coadjuteur de Nevers le . Il est consacré en 1634 sous le titre d'évêque titulairein partibus de Philadelphie-en-Arabie par son oncle, assisté de Sébastien Zamet, évêque de Langres, et de Philibert de Brichanteau, évêque de Laon[1]. Il devient titulaire de l'évêché le , deux heures après la mort de son oncle, en présence du chapitre convoqué pour la circonstance. Il établit le premier séminaire pour son diocèse en en confie la direction aux chanoines réguliers de l'abbaye Saint-Martin de Nevers.
Il assiste à Paris à l'assemblée du clergé en 1650, composée de soixante-huit évêques.
Le , un an après sa sortie, il condamne le livre anonyme intitulé Apologie pour les casuistes contre les calomnies des Jansénistes, à la suite de la requête que lui présentèrent les curés de son diocèse le .
Avec Jacques La Roche, Antoine de Vaux et consorts, il eut à soutenir un procès que leur firent l'abbesse et les religieuses de l'abbaye Notre-Dame de Nevers et leur confesseur Dom Jean Bournon, religieux de la congrégation de Chezal-Benoît, uni à la congrégation de Saint-Maur et de Cluny[2].
Eustache de Chéry meurt le au château de Prémery qu'il s'était réservé. Ses entrailles sont inhumées dans l'église de Prémery, son cœur dans le sanctuaire de l'abbaye Saint-Martin de Nevers, où il avait établi son séminaire en 1667[3],[4].
Armoiries et sceau
« D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois roses d'argent, boutonnées du second émail »[5],[6],[7]
Ses armes sont sculptées avec les trois roses sur les lucarnes de l'ancien logis prioral de Lurcy-le-Bourg.
Identique à l'écu, son sceau est surmonté d'une mitre, d'une crosse, et pour la première fois d'un chapeau épiscopal[8]. La légende indiquée par une rose est « Eustachius. De. Chery. Episcopus Nivernensis ».
Notes et références
↑Jules Charrier, « Le Jansénisme dans l'ancien diocèse de Nevers », Revue d'histoire de l'Église de France, t.5, n°28, 1914, p. 479, note 1.
↑Olivier Patru, Œuvres diverses, contenant ses plaidoyers, harangues, lettres…, vol.1, t.I, 4e éd., à Paris chez la Vve Clouzier rue Criftine.
↑Ch. Payrard, « Notes pour servir à l'histoire du grand séminaire de Nevers (1563-1793) », Bulletin de la Société nivernaise, t.XXI, pp. 1 et suivantes.