L'ESS (pour European Spallation Source en anglais, soit en français source européenne de spallation) est le nom d'une future installation de recherche scientifique sur la matière utilisant des techniques de diffraction de neutrons. Les performances attendues sont d'obtenir des résultats d'analyse dix fois plus rapidement qu'avec les installations existantes les plus performantes.
Choix du site
À l'origine, trois sites d'implantation sont envisagés: Bilbao, dans le Nord de l'Espagne, Debrecen en Hongrie et Lund.
Le 28 mai 2009, sept pays indiquent leur soutien pour l'installation de l'ESS en Suède. De surcroît, la Suisse et l'Italie indiquent qu'elles soutiendraient le lieu recueillant la majorité[1].
Le 6 juin 2009, l'Espagne retire la candidature de Bilbao et signe un accord de collaboration avec la Suède qui soutient Lund comme site principal, à condition que les travaux de développement de certains équipements critiques soient attribués à Bilbao. Ceci permet de fixer définitivement l'implantation de l'ESS.
En décembre 2009, la Hongrie choisit également soutenir l'ESS à Lund, ce qui conduit au retrait de la candidature de Debrecen[2],[3].
ESS Scandinavia est hébergé conjointement par la Suède et le Danemark, la source elle-même étant installée à Lund, en Suède, et les installations de traitement des données dans la région de Copenhague.
Depuis juillet 2010, l'équipe et la direction de l'ESS Scandinavia a été transférée de l'Université de Lund à la European Spallation Source ESS AB, une société à responsabilité limitée montée pour concevoir, construire, détenir et faire fonctionner la European Spallation Source de Lund. Le siège de la société est situé au centre-ville de Lund[4].
Projet
La construction à Lund, en Suède, commence le 30 juin 2014[5], et la mise en service est prévue en 2025 avec une installation entièrement opérationnelle en 2028[6]. En 2016, le Comité directeur de l'ESS rassemble 16 pays partenaires.
La future installation est composée d'un accélérateur linéaire dans lequel des protons sont accélérés et projetés sur une cible en tungstène. Ces deux sous-ensembles constituent la source de neutrons thermiques et froids. Avec ce procédé, des émissions intenses de bouffées de neutrons sont conduites dans des lignes de guidage et de tri jusqu'aux stations d'expérimentation où sont menées des recherches avancées sur la matière dans les domaines très divers dont l'énergie, les télécommunications, la fabrication, les transports, les technologies de l'information, les biotechnologies et la santé.
L'ESS sera dix fois plus puissante que les installations américaines et japonaises actuelles[6].
Impact environnemental
- La cible sera constituée de tungstène solide[6].
- Les substances générées par le faisceau de neutrons seront radioactives et volatiles.
- L'utilisation du faisceau nécessitera une consommation électrique crête de 38 MW.
- Il sera nécessaire de mettre en place une logistique spécifique pour le traitement et l'entreposage de matériaux radioactifs en s'appuyant notamment sur des centres d'entreposage tiers.
- ESS, E.on et Lunds Energi collaborent au projet que cette installation devienne le premier centre de recherche de grande échelle compatible avec le développement durable[réf. nécessaire].
Références
Voir aussi
Liens externes