Eugène Riguidel est le fils posthume d'Eugène Riguidel, mort le 4 juillet 1940 à Oran alors qu'il était maître mécanicien sur le contre-torpilleurMogador[1],[2], lors du bombardement de Mers-El-Kébir.
1981 : 1er de la troisième étape de la Whitbread, une des plus célèbres de toutes les courses à la voile, sur Mor Bihan[3], un bateau imaginé et construit par trois jeunes architectes. Mor Bihan se classera 7e à l’issue de cette régate de 50 000 km et 2e des moins de 40 pieds. 13e en temps réel sur 20 à l’arrivée. Il y avait 29 partants ;
1983 : 2e de la Transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient sur William Saurin, trimaran de 27,10 mètres ; équipier : Jean-François Le Menec.
Il abandonne ensuite, en 1985, la compétition nautique, « lassé de la course au sponsoring qu’impose le sport de haut niveau[4],[5] », et n'étant pas intéressé par le jeu des médias, il préfère vivre pauvre mais libre. Il dit d'ailleurs : « La liberté ne se réclame pas. Elle existe, il faut la prendre et la vivre. »[6].
C'est ainsi qu'il se passe même de la propriété d'un anneau dans le port de sa ville natale, grâce au système du va-et-vient (sa "plate est amarrée par un bout à terre, et il peut ainsi haler son embarcation quand il le veut). Il participe à des régates en amateur (les jangadas à Brest, la régate de l'île-aux-Moines).
Militant antinucléaire et écologiste, c'est un ami et admirateur de José Bové avec qui il navigue quelquefois.
En 1968, il donne la conférence de Rostan comme citoyen du monde pour sortir du nucléaire.
Ces choix de vie se retrouvent dans ses choix politiques, oscillant entre anarchisme et militantisme écologique (il est vice-président de l'association Menhirs libres). Il a été interpellé en 2006 lors des manifestations antinucléaires (Sortir du nucléaire, Greenpeace, etc) contre l'importation de plutoniumaméricain à l'usine de retraitement de la Hague[7]. Il fut également poursuivi pour avoir bousculé un des gardiens du château de Josselin (occasionnant six jours d'ITT) lors d'une manifestation à l'occasion des Journées européennes du patrimoine en 2004, mais fut relaxé des poursuites par le tribunal de police[8],[9].
Le 12 avril 2021, à 80 ans, Eugène Riguidel se lance dans une grève de la faim pour dénoncer l’installation d’une antenne 5G d'Orange sur la commune de Landaul où il vit[11]. Le 20 avril, Orange suspend son projet et Riguidel arrête sa démarche[12].
Le 2 octobre 2024, il s'est menotté, avec Jo Le Guen, aux grilles de l'usine nippone Toyota de Valenciennes pour demander la libération de Paul Watson (Sea Shepherd)[13].
Vie privée
Il épouse Brigitte Appéré en secondes noces au Bono. Le couple a une fille, Léla, née le 1er février 2000[réf. souhaitée].
Publications
Deux pour vaincre paru en 1979, avec le navigateur Gilles Gahinet.
Les vents de novembre - journal de bord du William Saurin, édité par Aventures extraordinaires, 1983.