Estela Quesada Hernández est née le à Alajuela, fille de Eneida Hernández Sanabria et Augusto Quesada Cabezas, un des premiers couples de colons de ce canton[1]. Elle grandit dans les plaines de San Carlos, où son père est agriculteur[2]. Après des études secondaires dans sa ville natale, elle obtient son diplôme d'institutrice à l'université du Costa Rica en 1944 et devient professeure des écoles à l'école Juan Cháves de Ciudad Quesada[1].
Après des années de lutte, les femmes costaricaines reçoivent le droit de vote et votent pour la première fois à l'élection présidentielle le . À l'occasion de ces élections, Estela Quesada fait partie des trois premières femmes élues à l'Assemblée législative du Costa Rica avec Ana Chacón et María Teresa Obregón(en)[1]. En 1957, elle obtient le poste de vice-président de l'Assemblée, première femme à occuper cette fonction[1]. C'est sous son impulsion que l'entreprise ICE reçoit la charge de développer le téléphone public dans le pays, une première mondiale[2].
Elle est nommée ministre de l'Éducation par le président Mario Echandi Jiménez en 1958, fonction qu'elle occupe jusqu'en 1960[1]. Là encore, elle est la première femme à occuper ce poste dans son pays. Elle légitime le baccalauréat dans les écoles chrétiennes non catholiques et abolit l'uniforme dans les défilés des instituts religieux, ce qui ne plaît pas à l'Église[2]. Elle quitte son poste à la suite de pressions de l'Église catholique mais le président lui offre la poste d'ambassadrice du Costa Rica auprès des Nations unies[1], puis elle devient ambassadrice du Costa Rica aux États-Unis[2]. Après son mandat, elle retourne dans le privé et ouvre un cabinet d'avocat dans le canton de San Carlos[2]. De 1970 à 1974, elle est élue conseillère municipale de San Carlos[2].
En 1978, elle est nommée ministre du Travail et de la Sécurité sociale[1],[2]. Elle promeut la réforme du Code du Travail, lutte contre l'utilisation partisane des syndicats et insiste sur la solidarité entre les entreprises bananières de l'Atlantique[2]. Opposée au sandinisme, elle quitte son poste au bout de quatorze mois[2].
Elle passe ses dernières années dans une maison de retraite à Santiago Crespo et meurt le à l'âge de 87 ans[1].