En , après la période de stage requise, Erwin Sellering passe avec succès son second examen juridique d'État et obtient alors un poste de juge de première instance.
Il devient ensuite conseiller juridique sur une enquête parlementaire menée par le Landtag de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale entre et . Au mois de , il retrouve sa cour administrative, mais en tant que vice-président.
Il intègre en le comité directeur régional du SPD. Il est recruté le en tant que directeur de département à la chancellerie régionale (en allemand : Staatskanzlei) à Schwerin, à la suite de l'arrivée au pouvoir du social-démocrate Harald Ringstorff.
Ministre régional
Le , Erwin Sellering est nommé à 50 ans ministre de la Justice de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale dans le premier cabinet de coalition rouge-rouge de Ringstorff. Pour les élections régionales du , il est investi dans la 1re circonscription et se fait élire député au Landtag par 36,5 % des suffrages exprimés. Il est reconduit dans le cabinet Ringstorff II et élu vice-président du SPD du Land en .
Au cours des élections du , il est battu dans sa circonscription par le candidat chrétien-démocrate en réunissant 27,3 % des voix. Il conserve toutefois son siège de parlementaire grâce au mandat de liste. Après que Ringstorff a constitué une « grande coalition » avec l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Sellering est nommé le ministre de la Justice.
Chef de file social-démocrate aux élections régionales du , il l'emporte avec 35,7 % des suffrages, enregistrant ainsi une progression de plus de cinq points par rapport à Ringstorff cinq ans plus tôt, et une avance de plus de dix points sur les chrétiens-démocrates, conduits par le ministre de l'Intérieur Lorenz Caffier. Au cours du scrutin, il est réélu député dans la circonscription de Greifswald avec 41,4 % des voix, soit une avance de dix-huit points sur le candidat de la CDU, arrivé deuxième.
Il est de nouveau investi le comme chef de file du Parti social-démocrate dans la perspective des prochaines élections régionales, programmées pour l'année suivante. À cette occasion, il postule à un nouveau mandat parlementaire dans la 8e circonscription, située à Schwerin. À la traîne dans les sondages, il parvient à reprendre l'ascendant sur la CDU à partir du , à seulement trois semaines du scrutin.
Au soir du , le SPD totalise 30,7 % des suffrages exprimés et fait élire 26 députés. Malgré la percée de la droite populiste de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), il est libre de constituer une grande coalition ou une coalition rouge-rouge. Il indique alors qu'il compte ouvrir des discussions exploratoires aussi bien avec la CDU qu'avec Die Linke.
Il décide finalement de maintenir l'alliance avec la CDU au pouvoir depuis dix ans. L'accord de coalition est formellement approuvé le par les deux formations[1]. Le , il est investi pour un troisième mandat par 41 voix pour, 21 contre et une abstention, soit une voix de moins que le total de sa majorité[2].
Le , Erwin Sellering annonce qu'il démissionne de toutes ses fonctions après avoir révélé qu'il souffre d'un cancer et le SPD du Land demande à Manuela Schwesig de lui succéder[3]. Elle est élue à cet effet le suivant.