Les photos d'Ernest Cole font connaitre l'horreur de l'apartheid en Afrique du Sud et à l'étranger, ce qui le pousse à fuir aux États-Unis. En 2017, 60 000 de ses négatifs sont retrouvés dans un coffre-fort de la banque suédoise SEB[1].
Fiche technique
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En , Raoul Peck est annoncé en tant que réalisateur d'un documentaire sur Ernest Cole, qui sera distribué par Magnolia Pictures pour les États-Unis. Ce film est produit en collaboration avec la succession Ernest Cole, et Raoul Peck aura accès à ses archives[6],[7].
En , la production annonce que Lakeith Stanfield prêterait sa voix à Ernest Cole[8]. Pour la version française, le réalisateur, Raoul Peck, lui-même, prête sa voix au photographe[9] :
« Pour Ernest Cole, je me suis rendu compte qu’il était plus cohérent que je la fasse moi même, plutôt que de coacher un acteur, que j’avais pourtant choisi. Quand on termine, c’est comme avoir fait des répétitions de théâtre, on connait chaque mot par coeur, chaque intonation. Pour la version anglaise, je n’ai pas eu ce problème, avec Lakeith Stanfield, qui est un acteur extraordinaire. Ça a été un travail très éprouvant, même si nous nous sommes très bien entendu. Par exemple, la scène de fin, quand Ernest Cole s’éteint, nous avons dû nous arrêter pendant une quinzaine de minutes, parce que les sons de pleurs que l’on entend sont les siens, il a vraiment pleuré à ce moment là. Lakeith, comme Samuel L. Jackson dans I Am Not Your Negro, est un acteur de théâtre. Il comprend ce que c’est de rentrer dans la peau d’un personnage. Parce que, une fois que vous êtes sur les planches, vous êtes seul, le metteur en scène ne peut plus rien pour vous, vous devez savoir qui vous jouez et comment le jouer. Les américains parlent toujours de narrateur, mais je n’aime pas ça. Un narrateur est très clinique dans sa voix, il met le texte à distance. Je ne voulais surtout pas ça. Je voulais que l’acteur soit vraiment le personnage. »
Sur le site Rotten Tomatoes, 20 des 21 critiques sont favorables et donnent au film une estimation moyenne de 7.1⁄10. Metacritic, en moyenne pondérée de 7 critiques, lui donne une note de 83 %, et commente « universal acclaim »[14].
Le journaliste Jean-Baptiste Morain des Inrockuptibles souligne « le documentaire admirable et déchirant » sur « sur un loser génial qui aurait dû connaître la gloire »[15] et Laurent Rigoulet du Télérama, « un récit sensible et captivant »[16].