Eberhard vient probablement de la lignée comtale d'Abenberg en Franconie, il est peut-être un neveu du roi Henri II qui crée le diocèse. Il fut déjà évoqué comme chancelier pour la Germanie et l'Italie dans des documents de l'année 1006 ; il le reste après la fondation du diocèse de Bamberg le et sa nomination comme évêque.
Lors d'un synode à Francfort, le roi obtient le consentement des évêques allemands pour la création d'un nouvel évêché après l'engagement du pape Jean XVIII. Seulement l'évêque Henri de Wurtzbourg, représenté par son chapelain Bérenger, s'y oppose et l'archevêque Héribert de Cologne, demi-frère de Henri, s'abstient. Le jour même, Eberhard, le chancelier du roi, est consacré par l'archevêque Willigis de Mayence.
Même chancelier de l'Italie de 1009 à fin 1012, Eberhard reste un proche conseiller du roi. Après la mort de l'archevêque Willigis en 1011, il est fait archichancelier de l'Italie et le sera jusqu'à la mort de Henri II en 1024. Le nouveau roi Conrad II le Salique fait archichancelier en Italie Aribon, l'archevêque de Mayence. Par conséquent, Eberhard perd son influence au sein de la cour impériale. Selon les chroniques d'Ekkehard d'Aura, le nouveau souverain envisage même d'abolir le diocèse ; néanmoins, l'évêque Eberhard reçoit lors de la première année de gouvernance de Conrad un certain nombre de confirmations des possessions de son église.
Pour affirmer son diocèse, Eberhard fait bâtir à Bamberg les abbayes Saint-Étienne et de Michelsberg dont l'église est consacrée par le pape Benoît VIII en 1020. Plus tard, Eberhard se met en opposition à la Curie, en étant avec l'archevêque Aribon au moment du conflit sur le mariage d'Otton Ier de Hammerstein avec sa cousine Ermengarde, fille du comte Godefroid Ier de Verdun. Dans la querelle sur l'abbaye de Gandersheim, il a soutenu la position de l'évêque Gothard de Hildesheim. En 1027, il participe au synode général convoqué par Conrad II à Francfort.