Une structure éclatée avant la Seconde Guerre mondiale
Avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain s'est toujours refusé à disposer d'une armée permanente et professionnelle. Le pays mobilise et démobilise donc lorsque le besoin s'en fait sentir.
D'autre part, l'administration comme le commandement sont éclatés entre les départements de la guerre et de la marine tous les deux créés en 1798.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le présidentFranklin Roosevelt eut besoin d'un représentant pour centraliser les points de contact de l'Armée et de la Marine. Il créa donc le poste de Chief of Staff to the Commander in Chief, précurseur du futur poste de chef d'État-Major des armées. Par ailleurs, tout au long de la guerre, l'Armée et la Marine organisèrent des réunions communes pour se coordonner.
La centralisation et le renforcement avec la guerre froide
En 1949, la guerre froide ayant débuté deux ans auparavant, le département de la Défense est créé par un amendement à la loi de 1947, par un renommage de l'Établissement militaire. Le poste de secrétaire à la Défense, désormais pourvu de réels pouvoirs décisionnels et budgétaires, ne laisse qu'une place symbolique aux secrétaires à la guerre et à la marine. Du point de vue du commandement opérationnel, le Chairman of the Joint Chief of Staff doit centraliser la conduite des opérations. Son rôle restera cependant marginal jusqu'en 1953, tandis que celui du secrétaire à la Défense prendra rapidement de l'essor.
En 2001, le département de la Défense créé secrètement un Office de l’influence stratégique (OIS), avec pour mission de diffuser de fausses informations servant la cause des États-Unis dans le cadre de la guerre en Afghanistan. L’OIS était autorisé à pratiquer la désinformation, en particulier à l’égard des médias étrangers. Officiellement, l’OIS aurait été dissous après la révélation de son existence par des journalistes[4].
Dans le contexte de la crise des subprimes, et d'une réévaluation de la politique sous la présidence de George W. Bush, Robert Gates a annoncé vouloir annuler la partie du Future Combat Systems(en) concernant les véhicules (qui représentent 87 milliards de dollars, le programme total représentant 150 milliards)[3]. Il a aussi annoncé l'annulation d'autres programmes (le programme de satellites TSAT développé par Boeing, la non-acquisition d'avions cargos Boeing C-17, le projet de Lockheed Martin de créer l'hélicoptère présidentiel VH-71, l'estimation du coût du programme étant passé de six à treize milliards, et ayant déjà six ans de retard[3], le gel d'achat d'avions furtifs Lockheed Martin F-22 Raptor[3]).
La DARPA (acronyme pour Defense Advanced Research Projects Agency, soit « Agence pour les projets de recherche avancée de défense » en français) finance entre autres, des projets technologiques extrêmement divers tels que le DARPA Grand Challenge, une course qui se déroule dans le désert du Nevada.
Le tableau ci-contre présente le budget du département de la Défense des États-Unis, selon la nomenclature budgétaire de base du gouvernement fédéral américain. Publiées en mars et mai 2019, ces données sont les dépenses réelles pour FY 2018, les dépenses estimées pour FY 2019 (exercice du au ) et les dépenses demandées par le gouvernement pour FY 2020[6].
Le budget du DoD est, de loin, la principale composante du total des dépenses de défense des États-Unis (National Defense Budget). Celles-ci comprennent aussi des budgets qui dépendent d'autres départements, comme le département de l'Énergie et des agences dont les activités ne sont pas entièrement militaires, pour un total de 32,3 milliards US$ en FY 2018[6].
Le National Defense Budget ne comprend pas les dépenses liées aux pensions des vétérans et aux prestations dont ils bénéficient, qui se montent à 192,4 milliards US$ en FY 2018[6].