А К Т ПРОГОЛОШЕННЯ НЕЗАЛЕЖНОСТІ УКРАЇНИ
Про проголошення незалежності України
Виходячи із смертельної небезпеки, яка нависла була над Україною в зв'язку з державним переворотом в СРСР 19 серпня 1991 року,
- продовжуючи тисячолітню традиції державотворення на Україні,
- виходячи з права на самовизначення, передбаченого Статутом ООН та іншими міжнародно-правовими документами,
- здійснюючи Декларацію про державний суверенітет України, Верховна Рада Української Радянської Соціалістичної Республіки урочисто проголошує
н е з а л е ж н і с т ь У к р а ї н и та створення самостійної української держави - УКРАЇНИ.
Територія України є неподільною і недоторканною.
Віднині на території України мають чинність виключно Конституція і закони України.
Цей акт набирає чинності з моменту його схвалення.
ВЕРХОВНА РАДА УКРАЇНИ
24 серпня 1991 року
ACTE DE DÉCLARATION D'INDÉPENDANCE DE L'UKRAINE
Concernant la déclaration d'indépendance de l'Ukraine
L'INDÉPENDANCE DE L'UKRAINE et la création d'un État ukrainien indépendant, l'UKRAINE.
Son territoire est indivisible et inviolable.
À compter de ce jour, la Constitution et les lois de l'Ukraine sont les seules valides sur le territoire de l'Ukraine.
Cet acte entre en vigueur dès son approbation.
Le Parti communiste d'Ukraine (PCU), persuadé dans les coulisses par Leonid Kravtchouk[4], membre du Parti et président du Soviet suprême, se sent obligé de soutenir la loi afin de se distancer du coup d'État[3]. Le premier secrétaire du PCU, Stanislav Hourenko, a de même fait valoir que « ce serait un désastre » si le PCU ne parvenait pas à soutenir l'indépendance[3] et les membres du PCU avaient été troublés par la nouvelle de l'arrestation de l'ancien chef du parti Volodymyr Ivachko à Moscou, de la resubordination de l'armée soviétique aux dirigeants de la RSFS de Russie et de la mise sous scellés des locaux du Comité central du Parti communiste[4].
Le jour même (24 août), le parlement demande un référendum pour approuver cette déclaration d'indépendance[3], avec l'appui des leaders de l'opposition Ihor Ioukhnovsky et Dmytro Pavlytchko[3]. Le parlement vote également la création d'une garde nationale de l'Ukraine et un nouveau statut pour les forces armées soviétiques situées sur le territoire ukrainien[3].
Dans les jours qui ont suivi, un certain nombre de résolutions et de décrets sont adoptés : nationalisation des biens du PCU, remis dès lors au Soviet suprême et aux conseils locaux ; amnistie pour tous les prisonniers politiques ; suspension de toutes les activités du PCU et gel de ses actifs et de ses comptes bancaires dans l'attente d'enquêtes officielles sur une éventuelle collaboration avec les putschistes de Moscou ; création d'une commission d'enquête sur les soutiens au coup d'État ; et création d'un comité sur les questions militaires liées à la création d'un ministère de la Défense de l'Ukraine[3].
Le 26 août 1991, le représentant permanent de la RSS d'Ukraine auprès des Nations unies (la RSS d'Ukraine était l'un des membres fondateurs des Nations unies)[5], Hennadiy Udovenko, informe le bureau du Secrétaire général des Nations unies qu'il est désormais représentant de l'Ukraine[5],[6]. Le même jour, le comité exécutif de Kiev vote également le retrait de tous les monuments des héros communistes des lieux publics, y compris le monument de Lénine sur la place centrale de la Révolution d'Octobre[3]. Le comité décide de même que la place serait rebaptisée Maidan Nezalezhnosti (Place de l'Indépendance) tout comme la station de métro sous cette place[3].
Lors du référendum sur l'indépendance du , le peuple ukrainien exprime un soutien franc et massif à l'Acte de déclaration d'indépendance, avec plus de 90 % de votes en faveur et une participation de 82 % des électeurs. Le référendum a lieu le même jour que la première élection présidentielle directe en Ukraine ; les six candidats à la présidence soutiennent tous l'indépendance et font campagne pour le « oui ». L'approbation du référendum met fin à toute chance réaliste d'un maintien de l'Union soviétique, même à une échelle limitée car l'Ukraine était le deuxième État membre de l'URSS le plus puissant, économiquement et politiquement.
La Pologne et le Canada sont les premiers pays à reconnaître l'indépendance de l'Ukraine, tous deux le 2 décembre 1991. Le même jour, l'émission de fin de soirée du journal télévisé Vesti annonce que Boris Eltsine a reconnu l'indépendance de l'Ukraine[7].