Dans le contexte des lois anticléricales de la IIIe République, la propriété du domaine, qui comprenait un noviciat des Pères, passe par précaution en 1899, sous le supériorat de Mgr Livinhac, à une société immobilière du nom de « Société immobilière et agricole de l'Harrach »[2], d'après le nom de l'oued à proximité. Les missionnaires continuent à superviser tout le processus de vinification.
Les 722 hectares du domaine comprennent 525 hectares de vignes, le reste étant dévolu à la culture de l'orge et de l'avoine[3]. La production atteint 50 000 hectolitres les années favorables. La Société commercialise les « vins des coteaux de l'Harrach »[4] élevés dans des caves aux infrastructures de la dernière version de la modernité. Ce sont des vins tranquilles rouges, blancs et rosés, mais aussi un vin d'apéritif, le Djebel Harrach et les fameux vins doux de dessert, Muscat-Moscatel et Alicante (obtenus après fermentation) et des mousseux blancs surchoix.
Les fûts sont issus d'une filiale, la Société de l'Industrie du Bois[5], étuvés et marqués. Les vins, classés en V.D.Q.S., sont exportés par le port d'Alger, distant de 12 kilomètres. La Société dispose de services de ventes dans plusieurs pays étrangers.