Cette doctrine considère que la Pologne doit abandonner toute ambition impériale et accepter les frontières de l'après-guerre[3],[5],[6]. Elle appelle à l'indépendance de la Biélorussie et de l'Ukraine[3] et à refuser tout traitement spécial pour la Russie[1],[4]. Cette doctrine n'est pas hostile à la Russie, mais souhaite que la Russie et la Pologne abandonnent l'affrontement pour la domination des pays d'Europe orientale — les États baltes, la Biélorussie, l'Ukraine (d'où le fait que la doctrine a un second nom : la « doctrine ULB » pour « Ukraine, Lithuania, Belarus »)[1],[3],[4],[5].
La doctrine est favorable à l'entrée de la Pologne au sein de l'Union européenne, qu'elle intègre en 2004, et à la sortie des pays d'Europe centrale et de l'Est de la sphère d'influence russe[3]. Après la chute du communisme en 1989, la doctrine fait partie intégrante de la politique extérieure de la Pologne[3],[4],[6]. Dans le même esprit, Varsovie a soutenu l'adhésion ukrainienne à l'Union européenne et à l'OTAN[3]. La doctrine également provoqué des tensions entre Moscou et Varsovie[3].
La doctrine a été remise en question par certains politiques et observateurs, particulièrement au XXIe siècle[4]. Certains commentateurs affirment qu'elle a été abandonnée par le ministère des Affaires étrangères[5] quand d'autres pensent qu'elle est toujours source d'inspiration[1],[7].
↑ abcdefg et h(en) Aleks Szczerbiak, Poland Within the European Union : New Awkward Partner or New Heart of Europe?, CRC Press, , 272 p. (ISBN978-1-134-17902-2, lire en ligne)
↑ abc et d(en) Andreas Lorek, Poland's Role in the Development of an 'Eastern Dimension' of the European Union, GRIN Verlag, , 128 p. (ISBN978-3-640-25671-6, lire en ligne)
Marcin Wojciechowski, "Co po Giedroyciu? Giedroyc!" ("What Comes after Giedroyc? Giedroyc!"), Nowa Europa Wschodnia (New Eastern Europe), 1/2010, pp. 69–77.