Actuellement, le diocèse de Namur couvre deux provinces: la province de Namur et la province de Luxembourg. Territorialement, c'est le diocèse le plus étendu de Belgique, tout en étant le moins peuplé. Avec ses 8 067 km2, il couvre un peu plus du quart du pays, mais avec 670 245 habitants, il accueille moins du quinzième de la population belge[1].
À la suite du Concordat de 1801, le diocèse de Namur est restructuré et dépend alors de Malines. Ses limites correspondaient à celles du département de Sambre-et-Meuse de la France républicaine. Le département des Forêts (chef-lieu: Luxembourg), fut pour sa part rattaché au diocèse de Metz
En 1823, l'ensemble du Luxembourg, alors Grand-Duché (frontières de 1815-1839), est détaché du diocèse de Metz et rattaché à celui de Namur; mais en 1840, le Grand-Duché "croupion", c'est-à-dire amputé de sa moitié occidentale devenue province belge en 1839, est érigé en vicariat apostolique relevant directement du Saint-Siège. La partie du Luxembourg devenue province de Belgique continue, elle, à relever du diocèse de Namur. En 1843, après un échange de paroisses avec Liège, ce dernier reçoit sa délimitation actuelle moyennant quelques rectifications en 1903 et 1977[2].
François Jacques, Aux origines du diocèse de Namur, Namur, Presses universitaires de Namur, , 159 p..
[Collectif], À l'épreuve de la Révolution. L'Église en Luxembourg de 1795 à 1802; Bastogne (Musée en Piconrue & Crédit communal), 1996; ~250 pages ill..
Gilbert Trausch, L'Église, l'État et la Nation au Luxembourg de 1839 à 1989. Relations complexes en pays catholique; in: Nos Cahiers - Lëtzebuerger Zäitschrëft fir Kultur, 12e année / 1991, n° 1 [= numéro spécial consacré à 150 années de catholicisme au Grand-Duché, de 1840 à 1990]; pp. 61-75.
Nicolas Majerus, L'érection de l'évêché de Luxembourg (en 1870/73); Luxembourg (Imprimerie Saint-Paul), 1951.