Die Schweizer Familie

Die Schweizer Familie
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Affiche pour la première à Vienne en 1809.
Genre Opéra
Nbre d'actes 3
Musique Joseph Weigl
Livret Ignaz Franz Castelli
Langue
originale
Allemand
Sources
littéraires
Pauvre Jacques de Sewrin et Alissan de Chazet
Durée (approx.) 135 minutes
Dates de
composition
1808
Création
Theater am Kärntnertor, Vienne
Création
française

Théâtre national de l'Opéra-Comique, Paris

Personnages

  • Le comte Wallstein, un riche propriétaire terrien en Allemagne (basse)
  • Durmann, son intendant (ténor)
  • Richard Boll, un agriculteur suisse (basse)
  • Gertrude, sa femme (mezzo-soprano)
  • Emmeline, sa fille (soprano)
  • Jacob Friburg, un berger des Alpes suisses (ténor)
  • Paul, le cousin de Durmann (ténor)
  • Le juge du village (rôle muet)
  • Les chasseurs et les domestiques du comte, les gens de la campagne (chorale)

Die Schweizer Familie (titre français Emmeline ou La Vallée suisse[1]) est une opérette de Joseph Weigl sur un livret d'Ignaz Franz Castelli, créé en 1809 au Theater am Kärntnertor à Vienne, dans l'empire d'Autriche.

Argument

Wallstein, un riche comte allemand, a un accident de montagne alors qu'il séjourne dans les Alpes suisses. Par hasard, il est sauvé par l'agriculteur suisse Richard Boll, à qui il aimerait offrir une vie insouciante en Allemagne. Il fait donc recréer sa patrie suisse sur son domaine allemand et amène l'agriculteur et sa famille vivre avec lui. Cependant, Emmeline, la fille du fermier, devient folle de chagrin d'amour, parce que son amant Jacob Friburg est resté dans son pays natal, la Suisse. Mais le comte, qui soupçonne son lien secret et sincère avec le berger, le fait convoquer depuis la Suisse dans son domaine. Après quelques scènes de confusion amusantes, les deux amoureux se retrouvent enfin.

Orchestration

Instrumentation de Die Schweizer Familie
Bois
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
4 cors, 2 trompettes
Cordes frottées
Percussions
Timbales
Musique de scène
1 clarinette

Histoire

Après la première réussie de son Singspiel Das Waisenhaus, Weigl commence à l'automne 1808 par la mise en musique de la traduction et de l'adaptation par Ignaz Franz Castelli d'un vaudeville français Pauvre Jacques de Sewrin et Alissan de Chazet, présenté à Paris, en 1807[1].

L'œuvre est créée le sous la direction du compositeur au Kärntnertortheater de Vienne. Ignaz Saal (de) (le comte Wallstein), Friedrich Demmer (de) (Durmann), Carl Weinmüller (de) (Richard Boll), Marianna Marconi (Gertrude), Anna Milder (Emmeline), Johann Michael Vogl (Jacob Friburg) et Joseph Caché (de) (Paul) sont les premiers interprètes.

Il est l'un des opéras allemands les plus joués en Europe dans la première moitié du XIXe siècle, à côté de Das unterbrochene Opferfest de Peter von Winter.

Vers 1810, les airs les plus appréciés de l'opéra sont adaptés pour l'orchestre d'harmonie, le piano, pour piano et voix et Weigl fait lui-même un arrangement pour un quarter de flûtes[2].

L'opéra est créée en France sous le titre La Vallée suisse le au théâtre national de l'Opéra-Comique puis en 1827 sous le titre Emmeline ou la Vallée Suisse au théâtre de l'Odéon[1]

Les plus grands écrivains (comme Ludwig Börne) et compositeurs de l'époque admirent cette œuvre, qui est probablement l'un des premiers opéras que Franz Schubert entend au théâtre[3] et qui met également en vedette à plusieurs reprises de nouvelles actrices dans le rôle d'Emmeline (par exemple Wilhelmine Schröder-Devrient en 1822 ou Nanette Schechner en 1826). La scène finale, avec la danse de la vache résonnant derrière la scène, un trio de la clarinette (au lieu de la chalemie, de la flûte de berger ou du cor des Alpes), du soprano et du ténor sans accompagnement orchestral, acquiert une signification historique musicale particulière. De nombreuses œuvres du romantisme sont directement ou indirectement influencées par ce passage de la partition de Weigl, comme Gli amori di Teolinda de Giacomo Meyerbeer (1816), Der Hirt auf dem Felsen (D 965, 1828), l'avant-dernière composition de Schubert écrite pour Anna Milder[3], Le mal du pays dans Années de pèlerinage de Franz Liszt[4] ou encore les scènes de bergers dans Tannhäuser et Tristan und Isolde de Richard Wagner.

Au début du XXe siècle, Die Schweizer Familie disparaît des programmations.

Source de la traduction

Notes et références

  1. a b et c Hervé Lacombe, Histoire de l'opéra français. Du Consulat aux débuts de la IIIème République, Fayard, , 1200 p. (ISBN 9782213709949, lire en ligne)
  2. (en) Nancy November, The Age of Musical Arrangements in Europe 1780–1830, Cambridge University Press, (ISBN 9781108944397, lire en ligne)
  3. a et b (en) Brian Newbould, Schubert : The Music and the Man, , 465 p. (ISBN 9780520219571, lire en ligne), p. 25
  4. (de) « Wie die Schweiz Franz Liszt inspirierte », sur Südostschweiz, (consulté le )

Liens externes

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