Du gaélique écossais signifiant « lézard marin » et se prononçant « jark vara », même si la morphologie externe des ichtyosaures rappelle plutôt celle des dauphins.
Historique
Le paléontologue américain Steve Brusatte et son équipe ont décrit en 2015 des restes de plusieurs ichtyosaures de l'île de Skye découverts dans les années 1960 et stockés jusque-là dans les réserves du musée national d'Écosse à Édimbourg[Note 1],[Note 2].
Cette publication a eu un fort écho car certains médias n'ont pas manqué de rapprocher cette découverte, somme toute assez classique, d'un nouveau genre fossile d'ichtyosaures avec le « monstre du Loch Ness » et l'ont surnommé « monstre du Loch Storr » du nom de son découvreur, le directeur d'une usine électrique voisine[4].
À la suite de ces nombreux articles, l'inventeur de l'espèce, Stephen L. Brusatte, a précisé : « Les gens sont obsédés par le mythe du monstre du Loch Ness qui est totalement faux. Mais, ils ne réalisent pas que de vrais monstres marins ont existé ! Ils étaient plus grands, plus effrayants, plus fascinants que Nessie »[3].
Datation
Ces fossiles écossais de divers ichtyosaures datent du Jurassique inférieur à moyen, Sinémurien au Bathonien ; soit il y a entre 199,5 ± 0,3 et 165,3 ± 1,1 Ma (millions d'années). L'espèce Dearcmhara shawcrossi a plus précisément été extraite de couches géologiques datant du Toarcien au Bajocien ; soit il y a entre 184,2 ± 0,3 et 168,2 ± 1,2 Ma (millions d'années)[1].
Description
Avec un peu plus de 4 mètres de longueur, Dearcmhara shawcrossi est un ichtyosaure de taille moyenne. Il présente un ventre rebondi, une tête en forme de pointe, deux yeux énormes et une mâchoire pourvue d'une centaine de dents ; ce reptile marin vivait dans une mer chaude et peu profonde[1].
Cette découverte permet d'en savoir un peu plus sur l'évolution de cette espèce de reptiles du Jurassique. L'espèce a brusquement disparu des océans quelques dizaines de millions d'années avant les derniers dinosaures[3].
Notes et références
Notes
↑Pendant plus de 50 ans, le musée de l'université d'Édimbourg a conservé le fossile en sécurité, ne possédant pas l'expertise nécessaire qui lui permettrait l'extraction du squelette de la roche[2]. Celle-ci, très dense, ne pouvait pas être facilement enlevée sans endommager le squelette.
↑Ce sont Steve Brusatte, Nick Fraser et Stig Walsh, paléontologues du musée national d'Écosse, qui ont pratiqué l'extraction et l'identification. Pour eux, il s'agit donc d'un ichtyosaure. Ils le présentent, alors, comme le « joyau de la couronne de la préhistoire écossaise »[3].
Références
↑ ab et c(en) Stephen L. Brusatte, M. T. Young, T. J. Challands, N. D. L. Clark, V. Fischer, N. C. Fraser, J. J. Liston, C. C. J. MacFadyen, D. A. Ross, S. Walsh et M. Wilkinson, « Ichthyosaurs from the Jurassic of Skye, Scotland », Scottish Journal of Geology, (DOI10.1144/sjg2014-018)[1]