Le nom générique Daucus désignait en latin et en grec (daukos, daukon, deukos, « doux, jus sucré »)[9] différentes Ombellifères (notamment la carotte et le panais) dont les auteurs antiques ne faisaient pas bien la différence[10].
Le nom générique Pseudorlaya se décline en pseudo « faux » et Orlaya, la plante ayant été antérieurement décrite comme appartenant à ce genre, lequel fut dédié à Johann Orlay de l’académie de médecine de Moscou en 1814[11].
L’épithète spécifique pumila signifie « nain ». En effet l'espèce est particulièrement petite pour une Apiacée[11].
Le nom français recommandé ou typique est « Fausse-girouille des sables »[6],[12]. L'espèce est également appelée « Caucalis maritime », « Faux-orlaya nain », « Girouille du bord de mer », « Petit faux-orlaya »[5] ou « Orlaya maritime»[13]. Sont également appelées Girouille d'autres espèces.
Les fleurs sont blanches ou rougeâtres, petites, celles de la circonférence à peine rayonnantes ; les ombelles sont à 2 à 5 rayons très inégaux, la centrale paraissant radicale ; l'involucre est à 2 à 5 folioles inégales, herbacées, linéaires, acuminées. Les styles sont plus courts que le stylopode conique ; le calice est à dents triangulaires ; le fruit est elliptique, à côtes primaires velues, à aiguillons dilatés à la base, hérissés en étoile ; la commissure est elliptique et plane[14]. Elle fleurit d'avril à juin en France métropolitaine[14],[15]., de mars à mai au Maroc[16].
Confusions possibles
L'espèce est aisée à distinguer d'une autre plante, même d'une carotte. Tout est particulier, du feuillage vert cendré et abondant, au fruit spectaculaire eu égard à la taille de la plante, en passant par le port, les plantes couchées avec un port raide étant rares. Le fruit isolé ressemble cependant beaucoup à celui de la carotte[11].
Elle peut être cependant facilement confondue avec Pseudorlaya minuscula en absence de fructification[16].
Habitat et écologie
C'est une plante devenue très rare en outre peu repérée à cause de sa discrétion. Elle pousse dans les sables du bord de mer, souvent sur les chemins ouverts par les promeneurs mais disparaît s’ils sont trop fréquentés, ou abandonnés, car elle ne supporte pas la concurrence des autres végétaux[11]. Elle pousse dans les dunes, les pâturages, cultures, matorrals et forêts claires sablonneuses du littoral, et dans les plaines sub-litorales[16], jusqu'à 500 m d'altitude[3].
↑(en) Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Medicinal and Poisonous Plants. Common Names, Scientific Names, Eponyms, Synonyms, and Etymology, CRC Press, (lire en ligne), p. 1339.
↑Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN9782817704487), p. 188
↑Bensettiti F., Bioret F., Roland J. et Lacoste J.-P. (coord.), « Cahiers d’habitats : Pelouses dunales des Malcolmietalia », dans Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers, Paris, La Documentation française, (lire en ligne [PDF]), p. 327