Mohamedou Ould Slahi est un Mauritanien que son pays a livré aux États-Unis alors en pleine paranoïaterroriste, deux mois après les attentats du 11 septembre 2001. Suspecté d'avoir des liens avec Al-Qaïda, il est longuement interrogé par le gouvernement américain. Il est ensuite envoyé dans la prison de Guantánamo à Cuba, où il est longuement torturé sans même être jugé. En 2003, le procureur de l'US Marine Stuart Couch est chargé de monter le dossier contre lui. Ayant un ami mort dans les attentats, Stuart s'implique très vite dans cette mission. En 2005, l'avocate Nancy Hollander, basée au Nouveau-Mexique, découvre cette situation et décide de le défendre. Elle fait valoir la notion de Habeas corpus qui dispose que chacun a droit à un procès. Elle va être confrontée à la bureaucratie et va devoir lutter pour obtenir les documents déclassifiés pour défendre son client.
Scénario : Michael Bronner, d'après l'autobiographie Guantanamo Diary de Mohamedou Ould Slahi
Musique : Tom Hodge
Décors : Michael Carlin
Photographie : Alwin H. Küchler
Montage : Justine Wright
Production : Adam Ackland, Michael Bronner, Benedict Cumberbatch, Leah Clarke, Christine Holder, Mark Holder, Beatriz Levin, Lloyd Levin et Branwen Prestwood-Smith
Sociétés de production : STXfilms, 30West, Topic Studios et BBC Film
Sociétés de distribution : STX Entertainment (États-Unis), Elevation Pictures (Canada), Metropolitan FilmExport (France)
En , le tournage est interrompu quelque temps à cause de problèmes de santé de Jodie Foster ; cet arrêt temporaire permet alors à Tahar Rahim d'être présent pour la naissance de sa fille[9].
Sortie et accueil
Date de sortie
Le film devait initialement sortir courant 2020. En , lors d'une entrevue, Kevin Macdonald explique qu'avec la pandémie de Covid-19, il n'a aucune idée de la date de sortie du film [10]. En , STX Entertainment acquiert les droits de distribution sur le sol américain[11]. La sortie américaine est ensuite fixée au , mais est avancée au [8].
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 75% d'opinions favorables pour 208 critiques et une note moyenne de 6,5⁄10. Le consensus du site est « Le film adopte une approche générique frustrante d'une histoire réelle qui aurait pu être inspirante dans d'autres mains, mais la performance de Tahar Rahim élève un matériau inégal »[13]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 53⁄100 pour 35 critiques[12].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,8⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 25 titres de presse[14]. Du côté des avis positifs, Renaud Baronian du Parisien décrit un « film très puissant ». Dans 20 Minutes, Caroline Vié souligne la performance de Tahar Rahim : « Le comédien trouve l’un de ses plus beaux rôles en se glissant dans la peau de Mohamedou Ould Slahi, détenu mauritanien incarcéré pendant quatorze ans à Guantanamo sans jugement et ni inculpation parce qu’il était soupçonné d’avoir commandité les attentats du onze septembre 2001. » Dans Le Figaro, on peut notamment lire « Jodie Foster interprète son avocate, habitée par sa foi en la justice. Le face-à-face entre les deux comédiens est captivant. Leur intensité et leur exigence d'authenticité sont de tous les plans. » Adrien Gombeaud des Échos pense que « Ce solide film-dossier restera comme un témoignage du début du XXIe siècle d'une époque où l'on avait aménagé un bout d'île destiné à échapper aux droits humains et desservi par un aéroport où l'on vendait des casquettes et des mugs en souvenir de l'enfer sur terre[14]. »
Du côté des avis négatifs, Jacques Mandelbaum du Monde écrit notamment « Le récit est ainsi programmé comme du papier à musique, demeurant comme à la remorque de l'extraordinaire réalité dont il veut témoigner ». Dans les Cahiers du cinéma, Yal Sadat écrit quant à lui « Rien ne manque à l’appel dans ce récit du calvaire de Mohamedou Ould Slahi (…) : reconstitution des faits (sans crainte d’avoir la main lourde sur les flash-back), contre-enquête des avocats et d’un militaire au grand cœur (pour cocher la case « lanceur d’alerte »), passage à la barre pour dénouer avec éloquence ce foutu sac de nœuds[14]. »
Box-office
Le film sort en février 2021 aux États-Unis. Il ne connait qu'une sortie limitée dans quelques salles. Pour son week-end d'ouverture, il engrange 163 789 $ de recettes dans 245 salles puis 179 778 $ à la fin du week-end de quatre jours du Presidents Day[15]. Pour sa seconde semaine d'exploitation, il enregistre 137 072 $ avec 287 copies[16]. En France, le film ne sort qu'en juillet.
↑ a et b(en) Anthony D'Alessandro, « Jodie Foster, Tahar Rahim & Shailene Woodley Board ‘’Prisoner 760, STX Launching At AFM », Deadline, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Borys Kit, « Zachary Levi Joins Jodie Foster, Benedict Cumberbatch in Drama Prisoner 760 (Exclusive) », The Hollywood Reporter, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Anthony D'Alessandro, « Jodie Foster, Tahar Rahim & Shailene Woodley Board ‘’Prisoner 760, STX Launching At AFM », Deadline, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(en) Clayton Davis, « Jodie Foster, Tahar Rahim Make Late Entry Into Awards Race With STX Films’ The Mauritanian (EXCLUSIVE) », Variety, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Anthony D'Alessandro, « Jodie Foster, Tahar Rahim & Shailene Woodley Legal Thriller Stateside Rights Go To STX », Deadline, (lire en ligne, consulté le ).