Le cyclisme des Pays baltes (1945-1989) évolue dans le cadre du cyclisme soviétique. Chacune des trois républiques socialistes soviétiques (Estonie, Lettonie, Lituanie) est dotée de compétitions nationales et de structures sportives qui permettent à des sélections nationales de concourir aux Spartakiades des Peuples de l'URSS. Plusieurs compétitions cyclistes communes aux trois républiques sont organisées durant cette période.
La course des trois capitales baltes
À partir de 1955 a lieu une course à étapes disputées entre les "capitales" des trois républiques socialistes soviétiques baltes. Cette course semble ne pas avoir une appellation autre que celle des villes qu'elle relie[1].
Le palmarès est commun aux trois courses sur les sites baltes consultés
21 courses inter-baltiques ont lieu entre 1955 et 1987.
Entre Gdansk (Pologne) et Vilnius.
La Course de l'Amitié de la Mer Baltique, est une course cycliste internationale, organisée de 1965 à 1989. Elle concerne selon les années les pays riverains de la côte orientale de la Mer Baltique de la Pologne à la Finlande. Elle a un parcours inversé chaque année. Les pays baltes soviétiques sont géographiquement lieu de passage de la Course, mais l'Union soviétique délègue sa propre équipe. Le nom de la Course de l'Amitié est présent dans les résultats cyclistes mais il existe plusieurs courses sous ce nom éminemment propagandiste[3]. La plupart des années la course est nommée par ses lieux de départ et d'arrivée.
Les champions baltes du cyclisme soviétique
Indépendants de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'à 1940, les pays baltes développent leurs activités sportives, entre les deux guerres selon un rythme autonome à l'URSS. Les fédérations cyclistes sont adhérentes à l'Union cycliste internationale et il existe des Comités olympiques. Après 1945, intégré à l'URSS et à son organisation de sociétés sportives centrées sur des conglomérats économiques (Dinamo, Armée, Syndicats, Ministères), le cyclisme des pays baltes semble en "avance" par rapport au restant de l'Union soviétique. Peut être le premier à être remis en compétition en 1952, le Tour de l'URSS est remporté par le coureur lituanien Kazys Partsatis. Des championnats nationaux sont organisés dans les trois Républiques (R S S) et ... des archives permettent d'en suivre les résultats. Des tours cyclistes sont organisés également[6] ainsi que la course entre Riga, Vilnius et Tallin dont l'alternance des parcours est semblable à la Course de la Paix. Les champions qui émergent appartiennent à l'équipe soviétique, comme pour les autres républiques fédérées. Les sélections soviétiques intègrent des cyclistes non russes, pour la route comme pour la piste[7]. Le plus flamboyant sur route et parmi les plus titrés, est l'Estonien Aavo Pikkuus. Sur piste le Lituanien (Gintautas Umaras) marque les années 1980.
Notes et références
- ↑ Elle ne se confond pas avec une autre épreuve, nommée Tour de la Baltique ou Course baltique de l'amitié, disputée sur les territoires baltes et polonais. voir ci après.
- ↑ Jacobs et Mahau, annuaire Velo 1959, résultats des courses en URSS. Le vainqueur effectue le parcours en 27 h 32 min 19 s ; par équipes la victoire revient à l'ASK Riga, devant le SK IF Moscou.
- ↑ Les notations livrées ici résultent de l'observation des palmarès annuels de la Course, publiés dans l'annuaire cycliste Velo, édité en Belgique. Le site lituanien Encyclopédie du sport lituanien mentionne l'existence de cette course pour la période 1965-1979 et lui donne en français le nom de Course baltique de l'Amitié (lituanien : Baltijos draugystės lenktynėse). Elle mentionne aussi les résultats de l'équipe lituanienne. Le site du cyclisme nomme la course Tour de la Baltique.
- ↑ Velo 1966 donne le coureur Ulm pour être de la RDA...mais à tort.
- ↑ Supplément 29.Friedensfahrt édité par Neues Deutschland, Berlin, 1978, p. 28-29, Alle Rundfahrten 1975 in Zahlenspiegel.
- ↑ Le site de l'Encyclopédie du sport lituanienne (Cf lien externe), celui du Comité olympique estonien, les annuaires Vélo dans leurs premières années de parution (1956 à 1959) fournissent une densité de résultats supérieure à celle de l'URSS avant les années 1975-1980 excepté la Biélorussie (Belarus)
- ↑ Autre chose sont d'éventuels "quotas", évoqués par plusieurs coureurs, mais ceux-ci, rapportée aux populations seraient plutôt favorables aux républiques périphériques
Liens externes