Le roi Rhémétalcès Ier meurt vers l'an 12 et ses États, clients de Rome, sont divisés en deux parties par Auguste, qui sont réparties entre le fils et le frère du roi défunt, Cotys VIII et Rhescuporis III. Cotys reçoit la région proche de la côte et des colonies grecques, et Rhescuporis, celle sauvage et inculte de l'intérieur, exposée à des attaques hostiles des peuples voisins[1]. Rhescuporis décide de s'approprier les terres de son neveu[2], l'emprisonnant[3] puis le tuant pour faire front à Tibère, qui lui demande des comptes[4]. Rhescuporis est jugé et condamné par Rome[5], exilé puis mis à mort, pour avoir tenté de s'échapper[5].
Sous leur règne éclatent plusieurs révoltes dans la partie de la Thrace qui est soumise aux Romains et dans les États alliés : les services que Rhémétalcès III rend dans ces diverses occasions lui méritent de nouvelles faveurs de Tibère puis de Caligula. Celui-ci, en l'an 38 ou 39, décide d'un nouveau partage[7] :
Quant à Rhémétalcès II, son nom disparaît de l'histoire, son règne s'arrêtant en 26[9] ou 37/38[10] selon diverses sources.
Cotys IX devient donc roi d'Arménie Mineure, où il règne de 38 à 54. On a peu de détails sur la vie de ce prince, qui continue de régner en Arménie, sous le règne de Claude. C'est sur l'invitation de cet empereur que Cotys renonce à ses prétentions sur la Grande-Arménie, quoique les grands du pays se fussent déclarés en sa faveur, au moment où Mithridate Ier d'Ibérie s'y rend pour en reprendre possession. Cotys est du nombre des cinq rois qui vont visiter Hérode Agrippa Ier, dans un voyage qu'il fait à Tibériade, vers 43-44. Les autres rois sont Hérode de Chalcis, frère d'Agrippa Ier, le roi d'ÉmèseSampsigeramos, Antiochos de Commagène et Polémon, roi du Pont[11]. Le gouverneur de Syrie, Vibius Marsus, vient interrompre cette réunion en arguant de la possibilité d'une conspiration. Même s'il est improbable à la plupart des critiques qu'Agrippa ait envisagé de rompre avec ses proches protecteurs et familiers romains[12], les rois se voient enjoints de rejoindre leurs royaumes respectifs sans délai[13].
« Cotys », Charles Weiss, Biographie universelle, ou Dictionnaire historique contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, [détail des éditions].