Contes des mers du sud (titre original en anglais : South Sea Tales) est un recueil de huit nouvelles de Jack London paru en 1911.
Historique
En , Jack London part en croisière dans l'Océan Pacifique. Ces deux années passées dans les archipels lui fourniront la trame de nombreuses nouvelles réunies dans quatre recueils :
Contes des mers du sud (South Sea Tales) en 1911
L'Île des lépreux (The House of Pride & Other Tales of Hawaii) en 1912
L'édition publiée chez The Macmillan Co en comprend huit nouvelles[1] :
La Maison de Mapuhi (The House of Mapuhi)
La Dent du cachalot (The Whale Tooth, ou The Mission of John Starhurst)
Maouki (Mauki)
Yah ! Yah ! Yah ! ("Yah! Yah! Yah!")
Le Païen (The Heathen)
Les Terribilissimes Îles Salomon (The Terrible Solomons)
L'Inévitable Blanc (The Inevitable White Man)
La Graine de McCoy (The Seed of McCoy)
La Dent du cachalot
La nouvelle est publiée initialement en Grande Bretagne dans le Bournemouth Visitors' Directory en décembre 1907 sous le titre The Mission of John Starhurst, puis aux États-Unis dans le Sunset Magazine en avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
Résumé
« Dans les îles Fidji, lorsqu'une dent [de cachalot] comme celle-là apparaît quelque part, généralement, il arrive des choses. Car telle est la vertu de la dent de cachalot : celui qui l'accepte ne peut refuser la demande qui est susceptible d'accompagner ou de suivre le don[2].»
Parti porter la bonne parole au Buli de Gatoka, un chef redoutable, John Starhurst, le missionnaire, ne sait pas qu'il est suivi par Erirola, qui emporte avec lui une dent de cachalot. Chez « les mangeurs d'hommes aux cheveux crépus », quel sera le marché ?...
Yah ! Yah ! Yah !
La nouvelle est publiée initialement dans le périodique The Columbian Magazine en , avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
Elle est publiée en français pour la première fois dans le Masque en .
Le Païen
La nouvelle est publiée initialement dans le London Magazine en , avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
Elle est publiée en français pour la première fois dans Vu en 1929, puis parue sous le titre Mon frère Otoo dans l'Almanach Vermot en .
Résumé
Entre Rangiroa et Papeete, la Petite Jeanne, une goélette, est désintégrée par un cyclone. Les seuls survivants du naufrage sont Charley, un négociant en perles, et Otoo, un canaque surnommé le païen noir par le capitaine. Après cette épreuve, « ils accomplissent la cérémonie de l'échange des noms. Dans les mers du Sud, une telle cérémonie lie deux hommes de manière plus indissoluble que deux frères de sang »[2].
Ce compagnonnage s'achèvera dans les eaux de l'archipel des Salomon, infestées de requins...« La gueule d'un cyclone nous a unis, et la gueule d'un requin nous a séparés, avec dans l'intervalle dix-sept années d'une camaraderie dont j'ose affirmer qu'il n'y en a jamais eu de semblable entre deux hommes, dont l'un avait la peau brune et l'autre la peau blanche »[2].
L'inévitable blanc
La nouvelle est publiée initialement dans le périodique The Black Cat(en) en , avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
Le récit est publié en français dans Gringoire en .
La Graine de McCoy
La nouvelle est publiée initialement dans The Century Magazine en , avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
Au large de l'Île Pitcairn, le capitaine Davenport embarque comme pilote un certain McCoy, arrière petit-fils du McCoy de la Bounty. La cargaison de blé de son bateau brûle depuis quinze jours et il voudrait « pouvoir l'échouer ou le saborder, et sauver la coque »[2]. Pour cela, il faut une belle plage dans un lagon avec une passe... Avec bienveillance, tout le contraire de son ancêtre, McCoy va guider la goélette dans « l'Archipel périlleux », pour l'échouer à Fakarava, sauvant l'équipage.
Maouki
En , en escale sur l'atoll de Lord Howe (ou Ontong Java), on présente à Jack London un Mélanésien condamné « pour une litanie de crimes à vous glacer le sang »[3]. Suivra la nouvelle intitulée Mauki, inspirée par ce personnage.
La nouvelle est publiée initialement aux États-Unis dans le Hampton’s Magazine en avant d'être reprise dans le recueil Contes des mers du sud en .
La nouvelle est publiée en français pour la première fois dans le Masque, n° 1, périodique du .
Résumé
Enlevé, réduit en esclavage, échangé contre du tabac, rien ne sera épargné à Mauki. Après de multiples évasions, de retour à Malaita, il se proclame « chef de tous les villages » et pourra payer en souverains d'or à la compagnie des savons Moongleam les huit ans et demi de travail qu'il lui devait.
Éditions
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
(en) South Sea Tales, un volume chez The Macmillan Co, New York, .
Contes des mers du sud, traduction par Paul Gruyer et Louis Postif, Paris, Hachette, coll. « Les Meilleurs romans étrangers », .
↑Jack London, Romans, récits et nouvelles, tome II, édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2016 (ISBN978207014648-2)