Conservation International

Conservation International (CI)
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Cadre
Forme juridique organisation à but non lucratif
Zone d’influence Afrique, le Pacific Rim, Amérique centrale et du Sud.
Fondation
Fondation 1987
Fondateur Spencer Beebe, Peter Seligmann
Identité
Siège Crystal city, Arlington, Virginie
Personnages clés Peter A. Seligmann (président & CEO), Rob Walton (président du Comité exécutif), Russell A. Mittermeier (président),Niels Crone (COO)(COO), Harrison Ford (vice-président)
Président Peter A. Seligmann, Russell A. Mittermeier
Vice-président Harrison Ford
Méthode changement climatique, sécurité de l'eau douce, santé, sécurité alimentaire, biodiversité, services culturels
Employés +900
Site web www.conservation.orgVoir et modifier les données sur Wikidata

Conservation International (CI) est une organisation à but non lucratif qui cherche à protéger les points chauds de biodiversité, espaces sauvages à forte biodiversité ainsi que les régions maritimes importantes. Le groupe est aussi connu pour son partenariat avec des ONG et des peuples indigènes.

Créée en 1987, son siège est à Washington et elle emploie plus de 900 personnes. Elle a une activité dans 40 pays, principalement dans les pays en développement d'Afrique, le Pacific Rim, et les forêts primaires d'Amérique centrale et du Sud.

La mission de Conservation International est de préserver l'héritage naturel vivant de la Terre, notre biodiversité mondiale, et de démontrer que les sociétés humaines sont capables de vivre en harmonie avec la nature.

Bureau de Conservation International à Dili, au Timor oriental.

Biodiversité

Conservation International a été Fondé en 1987, par Peter A. Seligmann et Spencer Beebe, tous deux sont d'anciens étutudiants de l'université de Yale. Peter Seligmann travaillait précédamment pour l'ONG The Nature Conservancy[1].

1988, l'année suivante de la naissance de l'organisation américaine de protection de la nature Conservation International, voit se dérouler plusieurs évènements concomitants dans le domaine de la biodiversité :

Mittermeir fut nommé Président de l'organisation Conservation International en 1989. Sous sa présidence, cette organisation a repris le concept des « points chauds » de biodiversité développé par l'équipe de Myers et a décidé de concentrer ses moyens en argent et en temps prioritairement sur la préservation de ces hauts lieux de biodiversité.

Conservation International a procédé à une nouvelle analyse, parue en 2004, pour réévaluer le concept des « points chauds » de biodiversité. Le résultat de cette analyse a conduit à une augmentation de leur nombre, de 25 en 1999 à 34 en 2004 [2].

De façon complémentaire avec la préservation de ces sites menacés, Conservation International, avec Mittermeier et ses collègues, a aussi introduit d'autres concepts, à savoir les notions de « zones sauvages » de haute biodiversité [2] et de pays de « mégadiversité » [3].

Depuis lors, l'organisation Conservation International utilise ses diverses notions qui lui servent à définir ses priorités en matière de conservation de la nature.

Les définitions données par Conservation International sont les suivantes :

  • un « point chaud de biodiversité » (1999 & 2004) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a perdu au moins 70 % de son habitat originel ;
  • une « zone sauvage de haute biodiversité » (2002) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a maintenu 70 % ou plus de son habitat originel ;
  • un « pays de mégadiversité biologique » (1997) est un pays qui contient au moins 3000 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 1 % du total mondial).

Conservation International établit annuellement un indice qui évalue la « santé des océans » appelé Ocean Health Index pour 221 pays et territoires y compris l'Antarctique[4].

Controverses

CI a été critiquée pour ses liens avec des sociétés telles que BP, Cargill, Chevron, Monsanto et Shell[5],[6]. CI a défendu son travail avec le secteur privé, en faisant valoir que le changement exige de travailler avec des sociétés qui ont des impacts environnementaux importants[7].

Un article paru en 2008 dans The Nation affirmait que l'organisation avait attiré 6 millions de dollars pour la conservation marine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais que les fonds étaient utilisés pour « à peine plus que des bureaux en peluche et des voyages en première classe »[8]. CI a fait la promotion de ses opérations en Papouasie-Nouvelle-Guinée, affirmant qu'elles avaient contribué à de nouvelles découvertes scientifiques et à la création de nouvelles zones protégées[9].

En mai et juin 2013, Survival International a rapporté qu'une tribu autochtone de Bushmen au Botswana était menacée d'expulsion de ses terres ancestrales afin de créer un corridor de vie sauvage[10] connu sous le nom de Corridor de conservation du Kgalagadi occidental[11]. Un représentant du gouvernement du Botswana a nié ce fait[12]. Un communiqué de presse de mai de CI a déclaré que « contrairement à des rapports récents, Conservation International (CI) n'a pas été impliqué dans la mise en œuvre de corridors de conservation au Botswana depuis 2011 », et a affirmé que CI avait toujours soutenu les aotochtones et leurs droits[13].

Écoblanchiment

Une ancienne salariée de Conservation International, Christine MacDonald, journaliste et auteure du livre Green. Inc.[14] accuse Conservation International de favoriser l'« écoblanchiment » en permettant à de nombreuses multinationales polluantes comme BP, Shell ou Northrop Grumman de faire partie des partenaires de CI[15] moyennant finance et sans réelle contrepartie[16]. Ces fonds servent notamment à payer les très hauts salaires de CI, son PDG, Peter Seligmann, a gagné plus de 470 000 dollars en 2010[16].

Projets

Hotspot de biodiversité de la Papouasie, qui inclu les Montagne Foja.

En , des scientifiques de Conservation International inspectent une zone encore inexplorée des montagnes Foja, en Papouasie, Indonésie. Ils y trouvent 20 espèces de grenouille, 4 papillons, 5 palmiers et une espèce d'oiseaux Meliphagidae encore inconnues[17].

Notes et références

  1. « Award Recipients - Conservation International & Peter A. Seligmann » (consulté le )
  2. a et b Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca & Daniel Brito, "Hotspots et Régions Sauvages", in Pierre Jacquet & Laurence Tubiana (dir.), Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; Dossier : Biodiversité, nature et développement, Presses de Sciences Po, coll. Annuels, Paris, 2007, p.131-133. (ISBN 9782724610437)
  3. Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca & Daniel Brito, "Les pays de Mégadiversité", in Pierre Jacquet & Laurence Tubiana (dir.), Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; Dossier : Biodiversité, nature et développement, Presses de Sciences Po, coll. Annuels, Paris, 2007, p.153-154. (ISBN 9782724610437)
  4. (en) « nature.com », sur Nature.com
  5. Conservation International 'agreed to greenwash arms company'. The Ecologist. Retrieved on 2013-08-24.
  6. The Wrong Kind of Green. The Nation (2010-03-04). Retrieved on 2013-08-24.
  7. « Partnerships for the Planet: Why We Must Engage Corporations »
  8. Mark Dowie, « Wrong Path to Conservation in Papua New Guinea », The Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Community-Driven Conservation in Papua New Guinea »
  10. Bushmen face imminent eviction for ‘wildlife corridor’. Survival International. Retrieved 27 May 2013.
  11. « Conservation Corridors in South-western Botswana » [archive du ], sur ffem.fr, Conservation International (consulté le )
  12. « Botswana denies plans to 'evict' Bushmen », news24.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Statement of Conservation International on Alleged Relocations of San People in Botswana », Conservation International (consulté le )
  14. (en) Christine C. MacDonald, Green, Inc : An environmental insider reveals how a good cause has gone bad, Guilford, Globe Pequot, , 265 p. (ISBN 978-1-59921-436-8, lire en ligne)
  15. (en) Conservation International Corporate Partners
  16. a et b Simon Gouin, Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes, Basta !, 15 juin 2011
  17. Actualité > Découverte d'un monde perdu en Papouasie : un Jardin d'Eden

Voir aussi

Bibliographie

  • Russell A. Mittermeier, Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), Megadiversity : Earth’s Biologically Wealthiest Nations, Cemex, Mexico, 1997, 501 p. (ISBN 9686397507)
  • Russell A. Mittermeier, Norman Myers, Patricio Robles Gil & Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), "Hotspots : Earth's biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions", Cemex, Mexico, 1999, 430 p. (ISBN 9686397582)
  • Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), Wilderness : Earth's last wild places, Cemex, Mexico, 2002, 573 p. (ISBN 9686397698)
  • Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), Hotspots revisited, Cemex, Mexico, 2004, 390 p. (ISBN 9686397779)

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