Le nom Terehēamanu provient d'un mythe polynésien de création de l'île de Tahiti, popularisé depuis les années 1990 par des intellectuels et hommes politiques polynésiens engagés en faveur de l'indépendance de la Polynésie et proches de l'Église protestante maohi, qui s'est elle-même prononcée en faveur de l'indépendance de la Polynésie[3]. L'héroïne de ce mythe de création est une jeune fille du nom de Terehe, avalée par un poisson sur l'île mythique de Havai'i (identifiée avec les îles de Raiatea et Tahaa), poisson qui partit vers l'est pour devenir l'île de Tahiti. C'est le linguiste et écrivain de langue tahitienne Duro Raapoto, cofondateur du parti indépendantiste Ia mana te nuna'a et fils du premier président de l'Église évangélique de Polynésie française (aujourd'hui Église protestante maohi), qui a introduit en 2004 dans un ouvrage en tahitien consacré à ce mythe (vu comme une allégorie de la libération de Tahiti) le nom Terehēamanu, affirmant qu'il s'agissait du nom complet de Terehe, s'appuyant notamment sur le fait qu'existait une terre de ce nom dans la commune de Papara[3].
Terehēamanu peut être interprété comme signifiant « Terehē comme un oiseau » (ā = « comme » en tahitien ; manu = « oiseau »). Pour Duro Raapoto, Terehē pourrait être décomposé en tere (« voyage, départ » en tahitien) et hē (« chenille »). Il faudrait donc voir dans le nom complet de l'héroïne Terehēamanu l'idée d'une chenille s'apprêtant à devenir un papillon (« le départ de la chenille comme un oiseau ») évoquant le processus de transformation raconté par le mythe[3].
D'après Henri Flohr, maire de Hitiaa O Te Ra à l'origine du projet de communauté de communes, c'est François Pihaatae, président de l'Église protestante maohi depuis 2019, qui lui a proposé le nom Terehēamanu pour la nouvelle communauté de communes, nom qui a reçu l'accord des autres maires[4]. Pour Henri Flohr : « C’est la chenille qui devient un papillon. Comme la chenille, cette communauté va démarrer avec ses propres moyens pour se développer petit à petit. »[4]
Territoire communautaire
La communauté de communes est composée des 5 communes suivantes :