Un club de football (en anglais : Football Club (FC) ou parfois Soccer Club (SC) en Amérique du Nord) est un club sportif permettant d'apprendre et de pratiquer le football.
Le Royaume-Uni(en) est vu comme le berceau du football. The Foot-Ball Club, basé à Édimbourg de 1824 à 1841, est le plus ancien club répertorié. Le Sheffield Football Club, fondé à Sheffield en 1857, est le premier club non-scolaire et est généralement considéré comme le plus ancien club encore en activité[1].
En 2013 dans De pies a cabeza, les philosophes argentins Agustín J. Valle et Juan Manuel Sodo théorisent la création des premiers clubs au fait que, pour s'affronter, les joueurs « doivent former un club, avec un nom, un signe distinctif, une direction et l’affilier à un championnat de quartier ou de région récemment créé. C’est de cette manière qu’ont surgi la plupart des clubs : comme une excuse administrative pour pouvoir jouer »[2]. Les philosophes complètent « les players qui n’ont pas leur place dans l’équipe, parce que seulement onze peuvent jouer, attendent leur tour et en attendant soutiennent ceux qui jouent. C’est ainsi qu’est née la figure du 'sympathisant'. Le sympathisant est un 'non-joueur' ou plutôt un joueur potentiel; les tribunes se convertissent alors en d’immenses bancs de remplaçants »[2].
Composition
Sportif
Les clubs sportifs, et donc ceux de football, comprennent un nom, un signe distinctif (écusson) et une direction, en plus des joueurs[2]. Le nombre de places limité dans les équipes entraînent la présence de titulaire et remplaçant, ainsi que de sympathisant[2] appelé généralement de l’anglicismesupporter.
En tant qu'association loi de 1901, les clubs doivent être constitués d'un bureau directeur avec au minimum un président, secrétaire et trésorier. D'autres rôles s'ajoutent, en fonction de la taille du club, pour composer un comité directeur.
Les racines britanniques du football moderne entraînent un fort anglicisme des noms des clubs[5] (par exemple : football club signifiant club de football). En Europe, la plupart des clubs portent le nom de leurs villes à l'inverse de l'Amérique du Sud.
Il n'est pas rare qu'un club soit connu dans l'usage courant par un nom autre que son nom officiel ou le nom sur l'insigne. D'autres clubs sont plus généralement connus par des surnoms ou des contractions de leurs noms complets, par exemple, CR Vasco da Gama est généralement appelé simplement "Vasco", le FC Internazionale Milano utilise l'Inter ou l'Inter Milan, le Sporting Clube de Portugal est souvent appelé Sporting ou Sporting Lisbonne. Manchester United FC est souvent abrégé en Man Utd. Certains clubs sont communément désignés par leurs initiales, comme le PSG pour le Paris Saint-Germain FC.
Associé ou non au nom de la ville, les intitulés des clubs se réfèrent à un ou plusieurs éléments auxquels ils veulent faire référence ou liée à leur création. Cela peut être un métier, un élément scolaire, des jours et dates, lié aux origines spécifiques du club ou des origines ethniques, sociales, nationales ou religieuses, à des caractéristiques ou spécificités géographiques, à l'espace et ses planètes, à des personnes réelles ou mythiques ou enfin à des sports voire sociétés sportives.
Certains sigles de nom de club forment des acronymes[5].
Aspect financier
Football professionnel
Durant la seconde moitié du XXe siècle, les clubs de football des plus hautes divisions nationales deviennent des entreprises[6]. Ils réalisent donc un chiffre d’affaires qui provient de trois sources principales[6] :
Billetterie (vente de billets pour assister aux matchs dans les stades)
Droits télévisuels (cession du droit de retransmettre les matchs à la télévision)
Sponsoring (cession, à une entreprise, du droit de communiquer en utilisant l’image du club) et merchandising (vente de maillots essentiellement)
Sur un plan financier, la billetterie a une importance limitée. Il s’agit de la plus ancienne source de revenus[6]. En France, les premiers matchs payants remontent au début des années 1890. À partir des années 1950, les plus grands clubs se dotent de stades monumentaux afin d’accroître au maximum ces revenus. À cette époque, la télévision est un bien de luxe (taux d’équipement inférieur à 10 % en France), alors que le sponsoring et le merchandising n’existent pas[6]. Devant l'apparition de ces dernières rentrées d'argent, la plupart des grands stades voit leur capacité réduire lors de rénovation ou construction[6] (Juventus Stadium, projet de la Juventus Football Club).
La médiatisation grâce à la retransmission des matchs permet alors les publicités autour de la pelouse, puis sur les maillots[6]. Aujourd’hui, les clubs vendent le nom du stade à des entreprises et cèdent le droit d’utiliser l’image du club et des joueurs afin de vendre des produits[6]. Cette source de revenus est la plus importante pour les grands clubs, devenus des marques puissantes qui attirent les annonceurs, au contraire des clubs les plus modestes qui ont parfois du mal à trouver des sponsors[6].
Top 5 par famille de rentrée d'argent en Europe en 2015
Les clubs amateurs ne doivent généralement leurs rentrées d'argent qu'aux subventions publiques attribuées, en baisse et qui représentent en moyenne un tiers des budgets en 2018, et aux cotisations de leurs adhérents[7]. En raison d’une faible valeur ajoutée apportée aux partenaires, les clubs amateurs éprouvent des difficultés à recruter de nouvelles entreprises au sein de leur réseau de partenaires[7]. Le sponsoring représente en moyenne 5% de leurs revenus[7]. L'organisation d'événements en lien direct ou non avec leur activité tels que des tournois, vide-greniers, lotos, est de plus en plus mise en œuvre.
En France, les dépenses sont au niveau fédéral avec l'engagement des équipes en compétition et les paiements de discipline (cartons et sanctions reçus en matchs). Il y a aussi les rémunérations des entraîneurs/éducateurs[8] voire joueurs[9], l'achat du matériel et d'éventuelles locations d'infrastructures et moyens de transport pour les matchs.
↑Audrey Ho van Cam, « ”Rêvons plus grand” : la construction de la marque Paris-S.G. », Hyper articles en ligne, , p. 1-127 (lire en ligne [PDF], consulté le ).