Fils de maître Pierre Masuyer, avocat en parlement, bailli de Bellevesvre, et de dame Louise-Antoinette Dunoyer, était lui-même avocat dans sa ville natale avant 1789.
En septembre 1792, Masuyer est réélu député de la Saône-et-Loire, le deuxième sur onze, à la Convention nationale[4]. Il siège au Comité des assignats et des monnaies[5] puis au Comité des Finances[6]. Il est porté au secrétariat de la Convention le 3 mai 1793, aux côtés de Genissieu et de Pénières[7].
Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote contre l'appel au peuple et contre le sursis à l'exécution, mais se prononce pour la détention durant la guerre et le bannissement à la paix. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[8] qui le dénonce dans son journal comme membre de la « faction des hommes d’État »[9]. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[10].
Le 24 juin 1793, Masuyer est décrété d'arrestation sur motion d'Amar, au nom du Comité de Sûreté générale, pour avoir concouru à l'évasion de son collègue Jérôme Pétion de Villeneuve[11]. Il est décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire le 3 octobre 1793[12]. Il fait imprimer son mémoire justificatif à l'attention des autorités de son département[13]. Décrété hors de la loi pour s'être soustrait à son accusation, Masuyer est reconnu devant la tribunal le 29 ventôse an II (19 mars)[14] et guillotiné le 7 prairial (26 mai).
Après le 9 thermidor, une pension fut accordée à son père ; la Convention décida en outre, sur la motion d'Oudot, que l'indemnité qu'il aurait reçue comme représentant serait payée, jusqu'à la fin de la session, à ses héritiers, à la charge par eux d'acquitter ses dettes. On a de lui quelques écrits politiques : Organisation de l'instruction publique et de l'éducation nationale en France (1793).