Il est appelé sous les drapeaux le . Appartenant à la classe 1900, il prend part à la Grande Guerre avec le 134e régiment d'infanterie de Mâcon. Son ascension est rapide, puisqu’il est nommé sergent le quelques mois après avoir été fait caporal, puis avoir été cité à l'ordre de son régiment[3].
Sa fiche matricule le désigne comme « un gradé énergique et dévoué et d’une grande bravoure, s’est signalé particulièrement aux combats du 7 au 12 juillet 1915 et du 6 au 8 octobre 1915. S’est offert comme gradé de quart volontaire, prenant avec calme toutes dispositions. » Son comportement lui a valu la croix de guerre[3].
Le 6 mai 2015, à la faveur de travaux de rénovation au mémorial de la Grande Guerre de Verdun (Meuse), les ouvriers découvrent trois corps non identifiés et divers effets prouvant qu'il s'agit bien de soldats français. Les squelettes sont pris en charge par Bruno Frémont, passionné d'histoire, dit le « médecin légiste des Poilus »[4],[5]. Une plaque d'immatriculation indiquant "Fournier Claude 1900" est trouvée à proximité mais ne permet pas à ce stade d'identifier précisément son squelette parmi les trois.
En novembre 2017[6], le corps de Claude Fournier est finalement formellement authentifié par le professeur Christine Keyser et son équipe à l'institut médico-légal de Strasbourg, par comparaison génétique avec le génome de son petit-fils, Robert Allard.
Claude Fournier est inhumé officiellement le 21 février 2018, lors d'une cérémonie militaire présidée par Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. Il repose désormais aux côtés des deux autres soldats inconnus retrouvés près de lui, dans la nécropole nationale de Douaumont.
Son nom figure sur le dossard d'un coureur, en devoir de mémoire, lors du Trail des Poilus d'Ablain-Saint-Nazaire qui se déroule le 11 mars 2018 (Hauts-de-France).
↑Caroline Politi, « Un siècle après sa mort sur le champ de bataille de Verdun, un poilu identifié grâce à la science », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).