Claude Campagne est le nom de plume d'un couple d'écrivains français : Jean-Louis (1914-1995)[1] et Brigitte Dubreuil (1928-2009)[2].
Biographie
Jean-Louis Dubreuil, diplômé de Sciences politiques, s'est engagé dans les métiers de l'édition, dans le monde littéraire et journalistique parisien des années 1950. Journaliste et romancier, il crée en 1942, à Clermont-Ferrand, Siroco[3], hebdomadaire illustré pour la jeunesse, puis travaille pour les publications de la Ligue féminine d'action catholique française à Foyer 1947, qui deviendra France-47, puis France-48, France-49 et enfin France Magazine[4] où il fit engager notamment Jean-Louis Foncine[5]. Il collabore aussi avec Daniel-Rops et conçoit sans succès plusieurs projets de journaux.
Il est l'auteur de Capitaine du Jamboree chez Alsatia[6] et de quelques nouvelles dans les albums de Suzette en vacances (signées Jean-Louis Dubreuil, alors tout jeune auteur) et participe à la rédaction des Fusées, almanach de la collection Signe de Piste (où il signe plusieurs récits).
Brigitte Dubreuil (née Brigitte Huret) est boulonnaise. Elle est jeune lorsqu'elle rencontre Jean-Louis Dubreuil chez sa sœur Marie-Thérèse Geneviève de Corbie (épouse de Arnauld de Corbie).
Un complet changement de vie s'amorce quand le couple quitte Versailles et Paris pour s'installer à Ostrohove non loin de Boulogne-sur-Mer, où Jean-Louis Dubreuil travaille comme courtier maritime prenant la suite de son beau-père[7] (les métiers de la mer[8] sont abondamment présents dans nombre de ses œuvres et en particulier dans Les Enfants de la brume et ses suites).
Beaucoup plus tard, à la suite d'un bouleversement intime et spirituel[9], le couple donnera de nouvelles suites à la saga du Cadran Solaire, la ferme château où habite l'héroïne d'Adieu mes quinze ans. Il s'agit de Le Jour où Dieu m'a tutoyé et de Guillaume ou la mémoire naufragée, qui évoque la mémoire d'un pêcheur boulonnais, Guillaume, fiancé à une ramendeuse habitante des « Quilles en l'air » (barques, flobarts naufragés de la pêche en Boulonnais, récupérés et habités par les veuves et enfants de marins péris en mer). Si la veine de ces derniers romans est plus militante, on retrouve dans Guillaume l'intérêt pour la vie dans le comté de Boulogne, balayé par les vents et les tempêtes.
En 1990, Brigitte Dubreuil rencontre l'éditeur Christian Navarro. Ce dernier l'encourage à réécrire. Jean-Louis Dubreuil meurt le . Brigitte lui a dédié un livre de mémoire, Ce printemps que je voulais t'offrir. En 2004, Brigitte Dubreuil publie Un impossible amour puis, en 2008, elle livre un premier jet du Cahier bleu qui paraît en 2012, à titre posthume, car l'auteure est décédée le .
Famille
Ils ont six enfants dont Marie-Joseph, qui meurt à sa naissance en 1962, aussitôt après son baptême, et l'écrivain Grégoire Dubreuil.
Expédition de secours, éditions Alsatia, coll. Signe de Piste, 1957 - édition en allemand sous le titre Die Botschaft ohne Absender, coll. Spurbücher (32), éditions Verlag Alsatia, 1963
↑Francis Marcoin, « Claude Campagne, entre Action catholique et lecture de la Bible », Nord’ revue de critique et de création littéraires
du nord/pas-de-calais, vol. 56, , p. 127-133