Les frégates Horizon ont pour mission principale de participer à la défense antiaérienne d'un groupe aéronaval, ou d'assurer la protection d'une zone ou d'un convoi contre des attaques aériennes ou de missiles. Elles sont dotées du système d'armeantiaérien principal PAAMS, et d'un radar à longue portée LRR (détection d'aéronefs >400 km). À l'aide de missiles Aster 30, elles sont le second rempart de protection d'un groupe aéronaval, après les chasseurs, et assurent une protection à 360° sur une aire de 100 kilomètres contre les avions et 30 kilomètres contre les missiles antinavires supersoniques rasants et manœuvrants en service ou futurs. La Marine nationale a montré avec la frégate Forbin sa capacité à détruire un missile supersonique à (3 000 km/h) manœuvrant (SS-N-22, AS-17, BrahMos) à une altitude de moins de 5 mètres au-dessus de l'eau[1],[2]. Les missiles Aster 15 de la frégate de défense antiaérienne (ou du porte-avions Charles de Gaulle) sont le troisième rempart du groupe aéronaval et assurent une protection à 360° sur une aire de 30 kilomètres contre les avions et 15 kilomètres contre les missiles antinavires (le quatrième et dernier rempart est constitué des missiles MISTRAL d'autodéfense et de l'artillerie de chaque bâtiment).
Sur les unités italiennes, les trois canons sont en train d'être mis à jour avec la version 76/62 mm Super Rapid Multi Nourrir David/Strales dont la capacité d'utiliser la munition guidée DART en fonction antimissile[3].
Elles mettent également en œuvre des capacités antinavires et des moyens d'autodéfense anti-sous-marins. Aux dires de spécialistes, les moyens pouvant être mis en œuvre sur ces frégates pourraient déjà offrir un excellent moyen de lutte ASM, restant toutefois inférieur à celui des FREMM ASW qui sont des frégates anti sous-marines dédiées[4].
L'étude du projet date du début des années 1990 et réunissait à l'époque deux pays, la France et le Royaume-Uni, auxquels s'est joint l'Italie en 1995. Le Royaume-Uni s'est retiré en 1999 pour construire sa propre classe de navires, les Type 45, qui conserve toutefois le système d'armes principal.
La maîtrise d'œuvre a été confiée à un consortium franco-italien constitué pour la circonstance, Horizon SAS. Les industriels sont, côté italien, Finmeccanica et Fincantieri associés à Thales et Naval Group du côté français. Le est découpée, à Lorient, la première tôle destinée au Forbin, première frégate de la série. De nombreux chantiers civils sont utilisés autant pour des raisons politiques de préservation de l'emploi que pour des raisons de maîtrise des coûts et des délais. Les méthodes de construction sont les mêmes que pour les classe Floréal et classe La Fayette, à savoir l'assemblage de sous-ensembles. Compte tenu de la taille et du tirant d'eau des navires, il faut draguer une partie du port de Lorient, ce qui crée une polémique avec les écologistes sur le stockage des boues. Le le Forbin est lancé, l'intégration des équipements commence. Le , l’Andrea Doria est lancé à Gênes, suivant le programme commun. Le Chevalier Paul est lancé le à Lorient. L'intégration des équipements est plus longue que prévu et la mise en service du Forbin n'intervient qu'en , entraînant le décalage du lancement du Chevalier Paul, deuxième de la série pour la France.
Il est important de noter qu'en mettant en œuvre pleinement les principes définis dans le concept de guerre en réseau ou NCW (Network Centric Warfare), la frégate de classe Horizon dispose de la capacité de contrôler en liaison 16 des plates-formes Non-C2 (pour la France, essentiellement des Dassault Rafale) ; une fois sous son contrôle, les plates-formes Non-C2 font entièrement partie du système d'armes de la frégate, où elles agissent en tant que senseurs et d'armes du système de combat.
Électronique
Détection
1 radar de veille air tridimensionnel ThalesS1850M LRR et IFF 1 radar de veille air tridimensionnel S-1850M version française du SMART-L LRR[7] et IFF associée TNNL qui permettent la surveillance de 2000 pistes sur un rayon de 60 km contre les bâtiments de surface, 480 km contre les aéronefs, 65 km contre les missiles de croisière[8] et 2000 km contre les missiles balistiques [9] remplacé entre fin 2027 et 2030 lors de la rénovation à mi-vie par le SMART-L MM/F qui offre des capacités de détection sans équivalent, contre les satellites en orbite, les missiles hypersoniques et balistiques, les missiles supersoniques à trajectoire rasante, les missiles de croisière hyper véloces, les drones aériens et les aéronefs manœuvrants, y compris dans les scénarios d’attaque par saturation avec une portée de détection pouvant atteindre 2000 km[10],[11],[12].
Un lien satellitaire (via Syracuse III) qui devrait permettre la mise en œuvre dans le futur de la Liaison de Données Tactique J-Over IP (liaisons de données tactiques améliorées)
1 téléphone sous-marin
Bâtiments de la classe Horizon
Marine nationale française
La Marine nationale française possède deux frégates à vocation antiaérienne.
↑Ce type de bâtiment est classé comme destroyer (DDG) dans le code OTAN. Le numéro de coque, qui est aussi l'indicatif visuel, est ainsi précédé d'un D.