Le Cirque d’Été[a] — également appelé Cirque-Olympique des Champs-Élysées, Cirque-National puis Cirque de l'Impératrice — est une salle parisienne édifiée en 1841 au carré Marigny par l'architecte Jacques Hittorff et aujourd’hui disparue.
Pendant du Théâtre du Cirque Olympique ouvert uniquement durant la saison d'hiver, le Cirque des Champs-Elysées présente son spectacle du 1er mai au 1er septembre, d'où son nom de Cirque d'Eté. La condition de son ouverture est fondée sur la suppression de la scène, limitant l'espace de spectacle à la piste centrale. En 1852, afin que les artistes puissent se produire à l'année sur la piste, le Cirque d'Hiver est édifié selon le même principe limité à la piste, ce qui influence également l'architecture en rotonde de Hittorff, à nouveau sollicité. L’acoustique du Cirque d'Eté était si bonne qu'Hector Berlioz y donne une série de concerts en 1845. En 1847, les spectateurs payaient 2 francs au pourtour et 1 franc à l’amphithéâtre.
Devenu un temps Cirque National, il connut son apogée durant le Second Empire sous le nom de Cirque de l’Impératrice à partir de 1853 (le Cirque d’Hiver devenant quant à lui le cirque Napoléon). Sa grande attraction fut longtemps le clownJean-Baptiste Auriol. Caroline Otero et Émilienne d'Alençon y firent leurs débuts.
Son succès se prolonge jusque dans les années 1880. Le Tout-Paris s'y précipitait le samedi, jour réputé chic[1].
↑Dans son roman Noris, mœurs du jours, Jules Claretie décrit en 1883 une soirée au Cirque-National : « Par la découpure géométrique de l’entrée, le cirque apparaissait sous la clarté de ses lustres, le fouillis de ses têtes, les caresses des toilettes claires, des cravates blanches, des éventails rouges, les scintillements de quelque parure envoyant des éclairs parfois, comme si, çà et là, dans cette foule, fut tombé quelque goutte de diamant... ». Cité par Andrée Jacob et Jean-Marc Léri dans Vie et histoire du VIIIe arrondissement, éditions Hervas, Paris, 1991, p. 33
Annexes
Sources
Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris, éd. Gustave Barba, Paris, 1860, p. 166 (réed. Sacelp, 1986).