Le puissant seigneur Dalmace, chevalier croisé et premier possesseur de Castries, participe à la première croisade et meurt en Palestine. Le fief de Castries entre alors, par mariage et testaments, dans le patrimoine de Guilhem VII, seigneur de Montpellier. Au XIIIe et XIVe siècles, le village est touché par la peste, plusieurs famines et des guerres. À la fin du XIVe siècle, on compte à Castries une cinquantaine de personnes.
En 1495, la famille de La Croix achète la baronnie de Castries à Jean de Pierre.
Vers 1520, l'ancien château fort est rasé et reconstruit sur les bases du château actuel dont l'histoire, pendant cinq siècles, sera étroitement liée à celle du village.
Suivent des années de paix fragile et de guerres brutales jusqu'à l'année terrible de 1622 où le duc de Rohan, chef des Églises réformées, ordonne la démolition des murailles et le comblement des fossés, pour mieux défendre Montpellier, place de sûreté protestante, de laquelle les troupes de Louis XIII s'approchent.
Mis en vente en , le domaine devient la propriété de la commune de Castries.
Après une première campagne de restauration à la fin des années 2000 qui avait porté sur les toitures, le château fait l'objet depuis 2017 d'un important chantier de restauration portant sur les intérieurs et le mobilier[1], qui entre dans sa phase finale en 2022[2]. De ce fait, le château n'est actuellement pas ouvert à la visite ().
Le château actuel a été construit au XVIIe siècle. Il comporte deux corps de logis en équerre (un troisième aurait dû terminer le U entourant la cour mais n'a pas été construit). Ces logis sont cantonnés de trois pavillons carrés coiffés de toits à brisis récemment restitués, couverts de tuiles vernissées.
Le captage de la source de Fontgrand et la construction d'un aqueduc monumental de 6 822 m, en 1670, étaient destinés aux jardins. L'ouvrage d'art est dû à l'ingénieur Pierre-Paul Riquet, architecte du canal du Midi.
Parc du château
L'Orangerie, les terrasses de la cour, les allées partant du bassin central furent dessinées par le jardinier en chef des jardins de Versailles André Le Nôtre, puis les parterres de topiaires ont été remplacés par des fontaines et des portes d'ifs en 1930.
Protection
Les façades et toitures du château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3].
Les façades et toitures du château, le jardin à la française, le vertugadin, le parc avec son miroir d'eau font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [3].
L'ensemble du château, y compris les bâtiments annexes — porterie, bâtiment dit « des archives », serre, orangerie et maison du jardinier —, à l'exception des parties classées, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3].
Ces protections ont été remplacées par un classement portant sur l'ensemble du domaine le [3].
L'aqueduc alimentant le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].
Notes et références
↑« Inauguration de la salle des États du château de Castries », DRAC Occitanie, (lire en ligne)
↑« RESTAURATION », sur Le site des amis du château de Castries (consulté le )
[Leenhardt 1932] Albert Leenhardt, « Castries », dans Quelques belles résidences des environs de Montpellier : IIe série, Bellegarde, Sadag de France, , 165 p. (lire en ligne), p. 27-38
Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.
[Pérouse 1996] Jean-Marie Pérouse de Montclos (direction), « Castries : Château », dans Le guide du Patrimoine : Languedoc, Roussillon, Paris, Hachette, , 606 p., sur (ISBN978-2-01-242333-6), p. 206–207