Il était le fils d'Étienne de Guilhon, seigneur de L'Estang et du Vialar, président au présidial de Brive, et Louise de Juyé, fille d' Antoine de Juyé , marchand et bourgeois de Tulle et de Michele Vialle (petite nièce d'Antoine Duprat, Chancelier de France de 1515 à sa mort en 1535).Pour des raisons politiques les preuves de noblesse nécessaires à son admission a l'ordre du Saint Esprit rapportent que sa grand-mère maternelle était une de Selve, sœur de Jean de Selve, premier président du parlement de Paris, négociateur du traité de Madrid (1526).Gustave Clément Simon a montré qu'il n'en est rien car le testament authentique d'Antoine Dioudelle dit Juyé du 13 avril 1529 cite explicitement Michelle Vialle. [1]Son frère Antoine de Lestang fut président au parlement de Toulouse.
Carrière ecclésiastique
S'étant destiné très jeune à l'état ecclésiastique, il se forma dans l'entourage du cardinal de Birague auquel il succéda, à l'âge de vingt ans, comme évêque de Lodève (1580) ; il fut sacré l'année suivante par dispense du pape et prit possession de son évêché le . Il en fut expulsé en 1585 par le duc Henri Ier de Montmorency qui lui reprochait ses accointances avec la Ligue : le roi Henri III lui permit d'habiter le palais épiscopal de Carcassonne et d'en percevoir les revenus. Le il posa la première pierre de la nouvelle église du couvent des capucins de Toulouse au nom du cardinal de Joyeuse.
En 1602, il fut pourvu de l'évêché d'Alet sur résignation de son prédécesseur[2], puis, peu après, il fut transféré sur le siège de Carcassonne dont il prit possession le . Il consacra le [3] l'église des capucins de Carcassonne. Suivant les recommandations du concile de Trente, il établit le rite romain dans son diocèse. Son neveu Vital de Lestang, fils de Léonard de Lestang, fut, avec l'agrément du roi, son coadjuteur à partir de 1615, et lui succéda à sa mort.
Il fut désigné abbé commendataire de Montolieu par Henri III, mais il ne put obtenir ses provisions de Rome ; Libératus de Lestang, qui était son vicaire général à Lodève, lui succéda en 1591 et perçut en son nom les revenus du monastère. Il eut aussi les abbayes Saint-Pierre d'Uzerche et du Mas-Grenier, cette dernière en 1607, année de son union à la congrégation des Exempts.
Carrière civile
Il fut député par la Ligue au roi Philippe II d'Espagne en 1591 pour le remercier des troupes qu'il avait envoyé en Languedoc et lui demander de poursuivre son aide[4]. Il présida les sessions des États de Languedoc le à Albi, le à Narbonne.
Il fut nommé commandeur de l'ordre du Saint-Esprit lors de la promotion du . Il fut aussi grand maître de la chapelle du roi à partir de 1617, conseiller d'État et conseiller au parlement de Toulouse. Le roi Louis XIII lui donna la commission de directeur des finances avec 16 000 livres d’appointements.
↑Gustave (1833-1909) Auteur du texte Clément-Simon, Les de Lestang, les Meynard de Lestang, les Polverel / par M. G. Clément Simon, 1870-1900 (lire en ligne)
↑C.-M. Robion, Les Audois... (s. dir. R. Cazals et D. Fabre), affirme que Henri IV lui donna l'évêché d'Alet en 1594 mais qu'il n'aurait pas eu le temps d'en prendre possession.
↑Histoire générale de Languedoc, p. 749 ; il y a une incohérence avec la notice de la page 338 qui indique la date de 1606.
↑C.-M. Robion, Les Audois... (s. dir. R. Cazals et D. Fabre), rapporte qu'il serait tombé malade au siège de Montauban, mais les troupes royales n'arrivèrent que le (Histoire générale de Languedoc, XI, p. 944, note 2).
Voir aussi
Bibliographie
Rémy Cazals, Daniel Fabre (s.d.), Les Audois, Dictionnaire biographique, Carcassonne, Association des Amis des Archives de l'Aude, Fédération Audoise des Œuvres Laïques, Société d'Études Scientifiques de l'Aude, , 347 p. (ISBN2-906442-07-0)