Christoph von Sigwart, né le à Tübingen, en royaume de Wurtemberg, et mort dans la même ville le , est un philosophe et logicien wurtembergeois.
Biographie
Sigwart appartient à une lignée de philosophes et théologiens du Wurtemberg ; son père Heinrich Christoph Wilhelm von Sigwart (1789-1844) est professeur de philosophie à l’université Eberhard Karl de Tübingen. Christoph von Sigwart y suit des études de philosophie et de théologie, soutenant en 1870 une thèse sur la théorie du jugement hypothétique[1]. Il est ensuite enseignant à Halle, répétiteur au séminaire de théologie de Tübingen, enfin professeur, d’abord au séminaire de théologie de Blaubeuren (1859), puis à l’université de Tübingen, en 1865. Il est membre correspondant de l’Académie des sciences de Prusse en 1885, puis de celle de Bavière en 1901.
Le premier volume de l’ouvrage principal de Sigwart, Logik, est publié en 1873 et constitue une importante contribution à la logique à la fin du XIXe siècle[3].
Dans la préface, Sigwart explique qu'il ne veut pas évaluer les théories logiques de ces prédécesseurs, mais plutôt construire une théorie logique complète en elle-même. Selon Pierre Wagner, il lui assigne le rôle d’une technologie de la pensée, à visée pratique, donnant les critères d’une pensée vraie, dans une perspective psychologique[4].
↑Hof- und Staatshandbuch des Königreichs Württemberg 1877, p.30
↑Mónica García-Salmones Rovira, The Project of Positivism in International Law, Oxford, Oxford University Press, 2013, section 6.2.3., p. 226 ; Louis Couturat,Logique, mathématiques, langue universelle: Anthologie 1893-1917, ENS Éditions, 2018, p. 139
↑Pierre Wagner, La logique: « Que sais-je ? » n° 225.