La Chirurgie maxillofaciale (CMF) est la spécialité de la chirurgie générale prenant en charge toutes les pathologies du visage et de la cavité buccale tant dans le domaine chirurgical que le domaine médical.
Les domaines de prédilection sont :
les traumatismes de la face (fractures et plaies du visage et du crane);
les pathologies de la muqueuse buccale (dermatologie buccale).
Histoire de la chirurgie maxillofaciale
La Chirurgie Maxillo-Faciale s'est développée au début du XXe siècle, de façon contemporaine à la Première Guerre Mondiale et son afflux de blessés du visage, les « Gueules Cassées ».
Dès lors, une approche chirurgicale spécifique et nouvelle fut nécessaire : la reconstruction du visage.
Elle est pratiquée dans tous les pays du monde depuis cette époque.
Dans des pays comme le Royaume-Uni et la plupart des pays d'Europe, elle est reconnue comme une spécialité médicale avec un diplôme en médecine obligatoire, et parfois un deuxième diplôme supplémentaire nécessaire en chirurgie dentaire (double diplôme).
Le champ de pratique couvre principalement les cancers de la tête et du cou, la reconstruction microchirurgicale, la chirurgie cranio-faciale et les traumatismes cranio-maxillo-faciaux, le cancer de la peau, les malformations faciales, les fentes labiales et palatines, la chirurgie cranio-faciale, la chirurgie des articulations temporomandibulaires et la chirurgie esthétique du visage.
La majeure partie ces traumatismes résultent d'accidents de la circulation ou de combats, qui touchent plus particulièrement une population d'hommes jeunes (70 % des cas)[réf. souhaitée].
Il peut s'agir de fractures osseuses (mandibule, os propres du nez, os zygomatique, fractures complexes de Le Fort, fractures de l’orbite, de l’étage antérieur de la base du crâne…) et de plaies des parties molles (plaies du nez, des paupières, des lèvres, de la cavité buccale, morsures…).
Examen du traumatisme
Le premier examen d'un traumatisme facial doit impérativement prendre en compte les deux urgences vitales que sont :
les hémorragies artérielles graves (par exemple : plaie de l’artère maxillaire) ;
La chirurgie orthognathique est la chirurgie des malformations congénitales ou acquises des mâchoires (maxillaire et mandibule).
Cette chirurgie a pour but l'obtention d'un engrènement dentaire ou occlusion idéale, d'une amélioration de la fonction notamment articulaire et une amélioration de l'esthétique. Au XXIe siècle, le développement des techniques orthodontiques et chirurgicales permet d’envisager un traitement visant l’obtention d’un articulé dentaire fonctionnel et stable au sein d’un visage rééquilibré et harmonieux.
Chirurgie dermatologique
La chirurgie cutanée a pour objectif de retirer une partie d’une lésion cutanée (biopsie) ou la totalité de cette lésion (exérèse), sous anesthésie le plus souvent locale.
La chirurgie cutanée est proposée aux patients qui présentent une lésion cutanée maligne (cancer de la peau : carcinome ou mélanome par exemple), ou suspecte de malignité, ou encore d’aspect inhabituel. Dans ces situations, une biopsie préalable est souvent indiquée. En cas de cancer de la peau, l’exérèse chirurgicale représente le plus souvent le traitement de référence. De façon à obtenir une exérèse complète, le chirurgien devra respecter une marge de sécurité en largeur et en profondeur, autour de la lésion initiale. Puis la pièce est examinée au microscope dans le laboratoire d’anatomopathologie afin de confirmer le diagnostic et de vérifier que la lésion a été retirée en totalité[1].
La chirurgie implantaire et préimplantaire
Les greffes osseuses préimplantaires
La pose d'implant dentaire consiste à remplacer une racine dentaire manquante ; pour cela, il faut parfois augmenter la quantité d'os restante. Il existe différentes techniques d'augmentation, regroupées sous le terme de greffe osseuse préimplantaire :
greffes d'apposition (ajout d'os autologue ou synthétique par-dessus l'os du patient permettant d'en augmenter l'épaisseur) ;