La commune comportait un port sur la Sarthe aux XVIIIe et XIXe siècles.
Géographie
Localisation
Commune angevine de la partie orientale du Segréen, Cheffes se situe sur la rive droite de la Sarthe (rivière), sur les routes D 74, Écuillé - Tiercé, D 108, Juvardeil, et D 190, Champigné[1],[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 662 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Montreuil-sur-Loir à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 697,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Cheffes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (41,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,3 %), forêts (15,3 %), terres arables (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), zones urbanisées (2 %), eaux continentales[Note 2] (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), zones humides intérieures (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Formes anciennes du nom : Cheffa en 1104, Chefe en 1113[14],[15].
Histoire
Le village est de fondation ancienne. L'église et des terrains sont donnés aux moines de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers au XIe siècle, accompagnés de droits de pêche. Plus tard est également ajouté la dîme du Pont-de-Mergot. Les premiers seigneurs sont ceux du Lude[16].
Le prieuré établi par les moines de Saint-Nicolas est uni à la cure au XIVe siècle par l'évêque d'Angers. Le fief du prieuré relève du roi à cause du château d'Angers. Le fief passe des mains des seigneurs du Lude entre celles des seigneurs du Plessis-Bourré[16].
Au XVIIIe siècle, le domaine de Soudon voit naître et vivre Urbain-René Pilastre de la Brardière, député d'Anjou qui participera au serment du Jeu de Paume et à la Constituante[17],[18].
Le manoir de Grandines, longtemps propriété de magistrats et notaires, est la demeure au XIXe de Pierre Morain ; peintre qui y fait construire son atelier[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2021, la commune comptait 1 015 habitants[Note 3], en évolution de +4,21 % par rapport à 2015 (Maine-et-Loire : +1,8 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 500 hommes pour 473 femmes, soit un taux de 51,39 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
4,6
75-89 ans
7,0
16,3
60-74 ans
14,3
19,6
45-59 ans
20,1
20,7
30-44 ans
21,8
13,3
15-29 ans
14,5
24,9
0-14 ans
20,6
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,1
7
75-89 ans
9,5
16,2
60-74 ans
16,9
19,4
45-59 ans
18,7
18,2
30-44 ans
17,5
18,8
15-29 ans
17,6
19,5
0-14 ans
17,6
Enseignement
Une école maternelle et primaire accueille les enfants dans un bâtiment rénové en 2016.
Économie
La navigation est active sur la Sarthe aux XVIIIe et XIXe siècles ; on embarque alors, au port de Cheffes, du bois et du grain[2].
Au milieu du XXe siècle, les activités agricoles sont constituées de polyculture, avec prédominance de fourrage, d'un important élevage de bovins, porcs, moutons et chevaux. On trouve également sur la commune une fabrique de conserves[2].
Sur 75 établissements présents sur la commune à fin 2010, 25 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 11 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 36 % de celui du commerce et des services et 17 % du secteur de l'administration et de la santé[32].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments sur la commune :
L'église Notre-Dame du XIIe siècle au clocher octogonal surmonté d'une flèche torse du XVIIe ; type de clocher dénommé clocher tors. La nef a été reconstruite au milieu du XIXe siècle. L'édifice est classé aux Monuments historiques[33].
Pierre Morain (1821-1893), peintre dont l'atelier se trouvait à Cheffes, au manoir de Grandines[19].
Voir aussi
Bibliographie
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF33141105, lire en ligne), p. 711-714.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7, BNF39295447), p. 58-59.
↑Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF35857376), p. 425 (Soudon).
↑Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : N-R, t. 3, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF40869771), p. 173-174 (Pilastre de la Brardière).
↑Patrick Garnero (dir.), Annuaire des maires de Maine et Loire, Cannes, EIP Les Éditions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN9782352581499, lire en ligne), p. 46.