Charles Sapinaud de La Rairie est né au château du Sourdy le . En 1778, Sapinaud s'engage comme cadet gentilhomme dans le régiment de Foix.
Il démissionne de l'armée en 1789 avec le grade de lieutenant. Il se retire ensuite dans ses terres de La Gaubretière où il est élu maire (premier maire constitutionnel).
Son oncle est tué le près de Chantonnay (bataille du Pont-Charrault), Sapinaud de La Rairie lui succède.
En octobre, Sapinaud suit l'armée vendéenne lors de la Virée de Galerne. Il est cependant séparé de l'armée à la suite de la bataille du Mans (1793), le . Égaré à la suite de la déroute, il parvient cependant à regagner la Vendée militaire.
En , les quatre chefs combattant jusque-là séparément signent un traité d'assistance. Charette et Stofflet entrent cependant en conflit avec Marigny qui se sépare de l'armée. Un tribunal militaire condamne Marigny à mort par contumace, Sapinaud refuse de voter sa mort. Marigny est fusillé par les hommes de Stofflet le .
À la fin de l'année 1794, les Vendéens et les Républicains engagent des négociations qui aboutissent au Traité de La Jaunaye que Sapinaud et Charette signent le . La paix, précaire, est rompue dans les mois qui suivent et le 21 juillet Charette envoie un message au Roi d'Angleterre pour qu'il joigne ses armées à celles des chouans, signé conjointement avec Sapinaud et Jean-Baptiste Couétus. Sapinaud reprend les armes le . Ses troupes sont fortement diminuées, de plus Stofflet est capturé et fusillé par les Républicains le , exécution suivie de celle de Charette le . Sapinaud n'étant plus à la tête que de quelques dizaines d'hommes, il signe finalement la paix à Nantes à la fin du mois de .
Le 15 novembre 1796, il se marie à Nantes avec Marie Louise Charette, âgée de 21 ans, fille de Louis Joseph Charette de Boisfoucaud et de Marie Angélique Josnet de La Doussetière[1],[2].
La guerre reprend le et Sapinaud reprend le commandement de son armée, le . Le Coup d'État du 18 brumaire qui renverse le Directoire déconcerte les Vendéens et les Chouans qui entament des négociations en décembre. Les conditions de paix proposées par Napoléon Bonaparte divisent les généraux chouans et vendéens. Sapinaud se montre partisan de l'apaisement. Il signe la paix de Montfaucon le .
En 1814, Napoléon est vaincu et la royauté est restaurée. Sapinaud est élevé au grade de lieutenant-général.
Après avoir été mis à la retraite comme lieutenant-général, le , et nommé conseiller général de son département (il est président du conseil général de la Vendée de 1822 à 1828), il est élu[4] député du grand collège de la Vendée, le , et réélu[5], le . Plus brave qu'éloquent, M. de Sapinaud siège silencieusement dans la majorité ministérielle. En effet, il aimait à dire :" Ma contribution est modique mais mon soutien est sincère."