Compagnon du futur Édouard VII, il consacre sa vie à la promotion du réveil anglo-catholique dans l'Église d'Angleterre et à l'union des Églises et, dès 1867, il occupe la présidence du groupe d'influence anglo-catholique de l'English Church Union à la tête duquel il reste longtemps.
Charles Wood œuvre à tenter d'établir un dialogue entre l'Église catholique romaine et l'Église d'Angleterre. Dès les années 1890, il s'engage dans une relation avec le Lazariste français Fernand Portal, avec lequel il noue une solide et durable amitié, pour tenter de résoudre la question des ordres anglicans à la validité desquels les ultramontains anglais s'opposent.
Mais, loin d'avaliser ce rapprochement, le papeLéon XIII bloque les discussions entre Lord Halifax et Fernand Portal en réaffirmant la nullité des ordinations anglicanes en 1895 par l'encycliqueApostolicae Curae,à laquelle l'Église d'Angleterre répond officiellement par Saepius officio.
Fort de son amitié avec Fernand Portal, Halifax poursuit néanmoins ses efforts organisant avec celui-ci les conversations de Malines (1921-1926), tentatives de rapprochement de personnalités catholiques et anglicanes sous la direction du Cardinal belge Désiré-Joseph Mercier. L'expérience se termine avec la mort du cardinal Mercier en 1926, suivie de peu par celle de Portal. Là encore, Rome y oppose l’encyclique Mortalium Animos de 1928 sur l'Unité véritable de l'Église, condamnant l'œcuménisme naissant. Néanmoins certains considèrent les conversations de Malines comme un jalon crucial de l'histoire de l'œcuménisme moderne.
Bibliographie
(en) R. Kollar, Lord Halifax and Monasticism in the Church of England, in Church History Chicago, III, 1984, vol. 53, no2, pp. 218-230
(en) E. Stuart, The Condemnation of Anglican Orders in the Light of the Roman Catholic Reaction to the Oxford Movement in Approaches to Newman, Heythrop journal, 1988, vol. 29, no1, pp. 86-98