Une charachka (au pluriel charachki, russe : шара́шкаIPA: [ʂʌˈraʂkə]) est le nom informel de laboratoires secrets soviétiques appartenant au système du Goulag. Leur premier nom fut « bureaux spéciaux de construction » avant d'être intégrés dans le « Quatrième Département spécial » du NKVD.
Un millier de scientifiques, d'ingénieurs et de techniciens devaient y travailler[1], parmi lesquels le constructeur aéronautique Andreï Tupolev ou le futur écrivain Alexandre Soljenitsyne[2].
↑Alexandre Soljénitsyne, L'archipel du goulag (Essai), , partie II, chap. 4 (« D'île en île ») : « Et ce fut précisément dans ces îles paradisiaques (dans la langue des camps, des charachki) que je me retrouvai, à mi-temps de ma peine. C'est à elles que je dois d'être resté en vie : dans les camps je n'aurais pu durer jusqu'à expiration. »
Bibliographie
Anne Applebaum (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), Goulag : Une histoire [« Gulag: A History »], Paris, Bernard Grasset, (1re éd. 2003), 718 p. (ISBN978-2-246-66121-4)
Chariaguine (pseudonyme), En prison avec Tupolev, description d'une charachka (orthographiée « charaga ») dédiée à l'aéronautique où l'on trouve Tupolev, Sergueï Korolev, etc.