Les monastères, en recueillant les ladres (Lépreux), entrent dans les vues des conciles. Saint-Romaric, second abbé de Remiremont (VIIe siècle), rassemble, pour les assister, quelques pauvres filles lépreuses. Il les isole dans une cellule située auprès de la communauté et il leur fait défense de vivre avec les autres religieuses (c)[1].
La chapelle de la Madeleine, Madelaine ou Magdelaine dédiée à sainte Marie-Madeleine, est une ancienne léproserie[2] des XVIIe et XVIIIe siècles, dans un site de qualité,[3] à cheval sur les communes de Remiremont et Saint-Étienne-lès-Remiremont, inscrit par arrêté du .
La fondation de la léproserie de la Magdelaine a été réalisée en conformité avec le Troisième concile du Latran. Brûlée en 1645 par les gens de guerre, elle fut reconstruite peu après par les soins d’Antoinette Maillot, veuve d’Adam de la Madelaine. L’emplacement occupé par cette léproserie a conservé jusqu’à nos jours le nom de la Madelaine[4]. La chapelle de « La Madeleine », est le seul vestige de bâtiments ayant servi de léproserie lors de la seconde épidémie de lèpre en Lorraine.
Elle fut le centre d'une léproserie médiévale. La lèpre, et les guerres successives, réduisirent la population du village à 60 habitants en 1710[5].
Sainte Magdelaine avait été choisie car elle personnifiait l'isolement et qu'elle était la patronne purifiante et bienfaisante des lépreux. Traditionnellement, Marie Madeleine est la patronne des cordiers, métier exercé par les lépreux.
Le site comprenant la chapelle de la Madeleine et ses abords a été inscrit au titre des sites le [6].
Édifice composite des XIIIe siècle, XIVe siècle et XVe siècle.
A l'intérieur on peut observer une croix en pierre de 1661, un autel surmonté d'un retable. Il portait une statue de Sainte Magdelaine en bois qui a été retirée par précaution[8] et un bénitier du Moyen Âge, et une pierre tombale du XIVe siècle sur un sol pavé de pierres mortuaires[9].
Vitraux XVIe siècle[10] inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, comme immeuble par destination (ID)[11].
↑Pierre d'un maître bourrelier symbolisée par un outil et un collier de trait, L'histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Chapitre 14, p. 16
↑Puton (Bernard), La léproserie de la Magdeleine-les-Remiremont
Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 1903-1904, p.325
J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
dépôt légal n°28 ; Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre 14 : La Léproserie de la Magdelaine : La Magdelaine, La mise en léproserie, la chapelle, pp. 13 à 16 ; Chapitre 16 : Malheurs, Guerres et catastrophes, Les Grandes Épidémies, pp. 2 à 4
Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d’Alsace, Corpus vitrearum Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Éditions, , 328 p. (ISBN2-271-05154-1)
Chapelle de l’ancienne léproserie de la Magdeleine-lès-Remiremont, pp. 126-127, Fig. 122. Édifice composite des XIIIe, XIVe et XVe siècles. Dans la baie d’axe sont montés divers éléments du XVIe siècle dont l’origine exacte n’est pas bien connue. Bernard Puton, Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 1903-1904, p. 410-411. Le vitrail en Lorraine, 1983, p. 325
À Epinal, au musée de l’image : Marie-Madeleine Fiche thématique, p.41]. Sculpture, de facture populaire qui faisait partie d’un retable d’autel sculpté qui s’élevait, dans la chapelle Sainte-Madeleine de la léproserie de Remiremont, dédiée à Marie-Madeleine depuis le Moyen-Âge
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, CNRS Editions Inventaire général, (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Vosges, Remiremont (Chef-lieu de canton), Chapelle de l'ancienne léproserie de la Magdeleine-lès-Remiremont, pages 126 à 127
Bernard Puton, La léproserie de la Magdeleine-lès-Remiremont, Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 1903-1904,
3A. Les entités paysagères Autour du Saint-Mont : Au sud du Massif du Fossard; Principaux éléments pittoresques du site et ses abords
3B. découvrir Le Saint-Mont : Accéder et découvrir le Saint-Mont; Composition de la partie sommitale; Les fouilles archéologiques; Les chapelles du Saint-Mont; La Haute-Borne et le Pont des Fées; Le Vieux Saint-Amé,
3C. Le Massif du Fossard : Aux Abords du Saint-Mont; Le domaine de l’abbaye; Les vallons du Xennois et de Miraumont; Le Morthomme et l’ancien ermitage de Saint-Arnould; Le col de la Pierre Kerlinquin; La colline et le vallon Sainte-Sabine; Le Fardeau Saint-Christophe et la Roche des Loups; Le Thin; La Charme et quelques autres sites d’intérêt scientifique majeur
3D. Les Ambiances paysagères
3E. Les Aires visuelles depuis Le Saint-Mont
3F. Les Aires visuelles donnant à voir Le Saint-Mont : Depuis l’espace urbain; Depuis la vallée de la Moselle.