La Suède s'impose pour la deuxième fois consécutive et la troisième fois en quatre épreuves en disposant en finale au terme de deux prolongations de la Russie (32-31). L'Espagne remporte 24-23 la médaille de bronze au détriment de la France qui rate l'occasion de remporter sa première médaille continentale malgré la présence de Jackson Richardson, élu meilleur joueur de la compétition. Bien que son équipe ait terminé dernière de la compétition, l'Ukrainien Oleg Velyky termine meilleur buteur avec 46 buts en six matchs.
Présentation
Qualifications
Une première phase de groupes met aux prises 26 équipes réparties en 5 poules de 4 et 2 poules de 3.
Les 7 équipes premières de leur poule ainsi que les 4 meilleurs deuxième se qualifient pour les barrages et rejoignent 9 équipes têtes de série[1].
Les barrages mettent aux prises 20 équipes dans un système matchs aller-retour. L'équipe marquant le plus grand nombre de buts sur les deux matchs s'impose, si égalité, l'équipe ayant le plus grand nombre de buts à l'extérieur se qualifie, sinon, prolongation. Les 10 vainqueurs se qualifient pour l'Euro 2000[2].
« On le méritait plus qu'eux ». Ces quelques mots sont de Jackson Richardson, déçu, presque abattu après la défaite française dans ce match pour la médaille de bronze. Là encore, le début de match est pourtant convaincant pour les Bleus (3-6, 9e) et on se dit que les Français vont réussir à vaincre une deuxième fois l'Espagne. Richardson redevient Jack le Magnifique en inscrivant les deux premiers buts tricolores et en menant le jeu de main de maître. La défense neutralise Xepkin, Bertrand Gille ne décolle pas de Dujshebaev qui, remis sur pied, semble être le seul à pouvoir tromper Martini à 9 mètres. C'est alors que le gardien espagnol Barrufet sort le grand jeu. Les tirs français sont détournés ou mal cadrés et les Espagnols enchainent un 5-0 pour prendre pour la première fois les devants (9-7, 16e). Seul Richardson réussit à ramener son équipe à égalité (10-10, 23e) avant d'arriver à la mi-temps avec un but de retard (13-12).
Si un petit sursaut au retour des vestiaires laisse entrevoir un espoir pour la France (13-14), des erreurs irréversibles ne vont pas tarder à refaire surface. Barrufet empoisonne la vie des tireurs, tandis que les Espagnols, cette fois, trouvent les failles et s'envolent au score (19-16, 43e). Les Bleus ont perdu de leur superbe, sans doute en même temps que leur fraîcheur. Ainsi, Cazal passe complètement à côté de son match (1/9 en 21 minutes de jeu), ce qui ne l'empêchera pas malgré tout d'être élu meilleur arrière droit de la compétition. Malgré quelques tentatives de Burdet, entré à nouveau sur le terrain pour remplacer le Réunionnais, la France ne parvient pas à rattraper son retard et ce sont cette fois les Espagnols qui sautent de joie à la fin des 60 minutes, les deux derniers buts Français n'entretenant pas vraiment l'illusion (24-23, score final).
Après un début de match serré, les Russes passent un 3-0 pour mener 7-4 à la 13e minute. L'écart se stabilise jusqu'à la 22e minute, dernier but des Suédois qui encaissent alors un 0-4 pour retourner au vestiaire avec un retard conséquent de 6 buts (15-9). Mais en 10 grosses minutes, grâce notamment à Gentzel entré dans les cages à la place de Svensson, les deux équipes sont revenues à égalité 18-18. Les Russes sont toujours en difficulté en attaque (20-22 à la 51e minute, soit un 13-5 en faveur de la Suède) mais les Russes n'ont pas renoncé et reprennent même l'avantage avec (24-23, 59e minute) avant l'égalisation suédoise à 20 secondes de la fin du temps réglementaire. La première prolongation se déroule à l'image des 60 premières minutes : la première mi-temps est à sens unique pour les Russes (27-24) mais les Suédois recollent au score (27-27) : une seconde prolongation est nécessaire. Et celle-ci a été encore plus dramatique : Wislander porte le score à 28-30, les Russes reprennent l'avantage (31-30, 76e minute), la Suède égalise par Lövgren puis, à 45 secondes avant la fin de la deuxième prolongation, Wislander marque son dixième but d'un tir sensationnel pour porter le score à 31-32 que les Suédois parviendront à conserver malgré une fin de match en infériorité numérique[3].