La construction actuelle date du XVIIIe siècle ; le château a été au centre de la seigneurie de Chevilly (Andeglou) qui a longtemps appartenu aux de Bombèl et gérées par les ordres religieux.
À la Révolution française, Alexandre François de Tournay, correcteur des Comptes de Paris, est le seigneur des lieux suivi notamment des familles De la tour d’Auvergne, de Courcelles puis Nail Demelette.
Aujourd'hui propriétés de la famille Binoche (héritiers Demelette)
Géographie
Le château de Cossoles est situé à environ 5 km à l'Est du bourg de Chevilly, à la limite Nord de la forêt d'Orléans, à environ 125 mètres d'altitude, à proximité de la route forestière des Chapelles et du lieu-dit la Table aux Loups[1]. Selon la carte de Cassini, il existait au XVIIe siècle une route qui menait d'Orléans au château de Cossoles, le manque d'archives ne permet pas de savoir s'il s'agit de l'actuel château ou du fortifié[2].
Histoire
Il ne subsiste que peu de traces du premier château fortifié de Cossoles bâti au Moyen Âge qui a participé aux défenses de la forêt du Loge (actuelle forêt d'Orléans)[3].
Il ne reste plus de l'ancien château fortifié que le marais marquant la place des fossés qui l'entouraient, un inventaire datant du début du siècle dernier mentionne « qu'une jolie maison de maître l'a remplacé, on l'appelle dans le pays château de Cossoles »[4].
1204 : Philippe Auguste confirme l'aumône de 20 arpents de bois à Cossoles en présence de l'évêque d'Orléans
1239 : don de 35 arpents de Bois à l’abbaye de Saint-Euverte[5].
1403 : moine de Toury — Une charretée de bois par jour dans la forêt de Coissolles[6].
1654 : Taxes pour saisie et vente de la terre de Coessolles, faites par le trésorier de France à Orléans. Concerne les familles Radin, Rien de La Salle, Villereau, Bombel, Godart[7].
3 mars 1793 : inventaire et estimation 136 000 livres[8].
11 septembre 1834 mise en vente de Cossoles pour 110 000 francs[9].
Xe au XIIe siècle : le domaine de Cossoles dépend de la paroisse de Saint-Germain d’Andeglou (Chevilly), ordre du Séminaire de Saint-Magloire, dirigé par les prêtres de l'Oratoire à Paris[31].
En 1186, la paroisse d'Andeglou et la seigneurie de Chevilly appartiennent au chapitre cathédral de Sainte-Croix d'Orléans.
1200 : Garnier et Herbert de Gratelou propriétaires des terres faisant aujourd'hui partie du domaine de Cossoles, donnent 20 arpents à l'abbaye de Saint-Euverte[32].
Entre 1204 à 1239 : plusieurs propriétaires dont Guillaume de Celariis, Robert et Robin de Coissoles, Garnier de Gratelou donnent les terres de Cossoles à l’abbaye de Sainte Euverte[5].
1239-1253 : La famille dite « de Coissoles » possédait encore quelques terres[7].
1253 : Renaut Mignart, Ecuyer à St Euverte : Suzerain de Coissoles.
1292-1312 : Coissoles était sous l’évêché d’Orléans[33].
XVIIe siècle
1627-1637 : Jean de Bombel, seigneur de Coussoles[34],[35].
1649 : Jacques De Rien, seigneur de la Salles et de Cossoles[36].
XVIIIe siècle
1752 : Phillipe de Challet de Chanceville, sous lieutenant, résidant à Cossoles[37].
1789 - 1790 : Alexandre François Tournay, conseiller du Roi, correcteur de la Chambre des Comptes vit à Cossole[38],[39].
XIXe siècle
1800-1815 : Jean-Baptiste OUVRARD, époux de Marie-Jeanne HERVOUET[40]
1815-1825 : Elisabeth NORTBERG, veuve d'Urbain LEMOINE
1825-1834 : Amédée Jean Antoine DE GARS
1866 : La vicomtesse de Courcelles habite à Cossoles[41].
11 juillet 1874 : vente de Cossoles à la famille De La Tour d'Auvergne[42].
1896 : Émile Léon Marie Nail Demelette devient propriétaire[43].
XXe siècle
1926: Lucie Nail Demelette, épouse de Charles Lefèvre, hérite de Cossoles[44]
1964 : Hélène (née Lefèvre) et Gilbert Binoche propriétaire du château et de ses terres. Et leurs enfants Xavier et Didier, propriétaires de l'écurie et de la métairie.
XXIe siècle
Depuis 2009 : Famille Binoche.
Description
Le château actuel, l'écurie, la maison du jardinier et la métairie
Construction du XVIIIe siècle à l'emplacement de l'ancien château fortifié. Le corps de logis possède cinq travées, comprenant un étage carré et un étage de combles éclairés par des lucarnes. Le château a été agrandi au XIXe siècle d'un pavillon carré, surhaussé d'un second étage, et un étage de combles et un étage en surcroît sous la toiture.
Le moulin à vent
Date de construction inconnue. Le moulin était situé à quelques centaines de mètres au nord du Château, juste sous le groupe de maisons appelé "La Pointe". Il était un des 407 moulin à vent du Loiret lors des enquêtes sur l'agriculture lancées par la Convention effectués le 12 vendémiaire an X (4 octobre 1801) et le 13 frimaire an II (3 décembre 1793)[45]. Le moulin est visible sur le cadastre Napoléonien, zone de Chevilly, section S D (le château est au sud, zone S D bis). Le moulin n'existe plus aujourd'hui, la zone a été remplacée par des champs de culture.
La chapelle-d'Andeglou
Construite en 1866 dans le petit village Des Chapelles, à 2 km de Cossoles par le vicomte de Courcelles, pour l'usage des habitants du quartier[8]. Ce sanctuaire a été béni par Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans le 7 octobre 1867 et la première messe y a été faite le 16 février 1868 par le curé de Chevilly.
Noms des Terres et du château
Il existe différentes écritures et dénominations pour le château et ses terres dans les écrits et récits :
↑Max Chobert, Villereau, une seigneurie sous l'Ancien Régime : vie sociale, politique & religieuse, 1163-1793, Bellegarde-Quiers, Impr. Jeanne d'Arc, (lire en ligne)
↑ a et bRené Maulde-La-Clavière, Etude sur la condition forestière de l'Orléanais au moyen âge et à la renaissance, Herluison, (lire en ligne)
↑René Maulde-La-Clavière, Etude sur la condition forestière de l'Orléanais au moyen âge et à la renaissance, Herluison, (lire en ligne)
↑Jules Doinel Archives départementales du Loiret, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 : Loiret..., Imprimerie administrative de Paul Dupont, (lire en ligne)
↑Mémoires de la Société archéologique de l'Orléanais, Gatineau, Libraire, (lire en ligne)
↑Paul Domet, Histoire de la Forêt d'Orléans, H. Herluison, (lire en ligne)
↑sciences Société d'agriculture, Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, (lire en ligne)
↑ a et bMax Chobert, Villereau, une seigneurie sous l'Ancien Régime : vie sociale, politique & religieuse, 1163-1793, Bellegarde-Quiers, Impr. Jeanne d'Arc, (lire en ligne)
↑Fontainebleau Société historique et archéologique du Gâtinais, Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais (lire en ligne)
↑Daniel Jousse, Détail historique de la ville d'Orléans, qui contient une description abrégée de cette ville, l'état exact de ses differens chapitres, communautés, corps, juridictions et autres établissemens ; la compétence des differens tribunaux : un mémoire sur les mé, C. Jacob., (lire en ligne)
↑Archives départementales du Loiret, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 : Série A., nos. 1 a 1799, Imprimerie administrative de Paul Dupont, (lire en ligne)