Le Ca trù est officiellement apparu sous la dynastie Lý au XIe siècle. Au départ il était appelé Hát Khuôn et était joué lors des rites royaux ou religieux. Plus tard le style s'est répandu dans divers événements comme les banquets ou mariages sous le nom Hát Hàng Ho. Le Ca trù utilisait des castagnettes en bambou comme principal instrument et les spectateurs accompagnaient le chanteur avec des toms. Ca Trù est aussi nommé Hát Nhà Trò, Hát Thưởng, Hát Cửa Quyền, Hát Cửa Đình ou Hát ả đào.
Avant 1945 il y avait encore de nombreux endroits où le Ca trù était joué mais le Ca Trù est alors devenu le Cô Đầu, joué par une seule femme, similaire à une geisha. Il a alors été combattu car considéré comme un symbole de la classe dirigeante[1].
Description
Les groupes de Ca trù sont composés de trois personnes, une chanteuse et deux instrumentistes. La chanteuse utilise des techniques respiratoires et le vibrato pour produire des ornementations sonores uniques[2] tout en jouant du phách, un morceau de bambou frappée avec deux morceaux de bois[1].
Deux instrumentistes accompagnent la chanteuse de la sonorité profonde du Đàn đáy(en), un luth à trois cordes, et du rythme énergique d'un trống chầu, un tambour d’éloge. Certaines représentations de Ca trù comprennent également de la danse[2].