Sentinel-11 ou CIMR (acronyme de Copernicus Imaging Microwave Radiometer) est un satellite d'observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne développé dans le cadre du programme Copernicus de l'Union Européenne. L'instrument principal de CIMR est un radiomètre micro-ondes à fauchée large qui collectera la température de la surface des océans, la concentration en glace de mer des océans et la salinité des eaux de surface ainsi que de nombreux autres paramètres portant sur les glaces des mers. La mission répond à de nombreux besoins hautement prioritaires des communautés d'utilisateurs de l'océan Arctique. Deux exemplaires de ce satellite doivent être placés sur une orbite héliosynchrone vers 2028.
Historique
L'Océan Arctique constitue à la fois un environnement particulièrement fragile face à l'évolution climatique et fournit des données clés sur le changement climatique. Le 27 avril 2016 les représentants de la Commission européenne et les représentants des Affaires étrangères et de la politique de sécurité des pays européens ont proposé au conseil européen de définir une stratégie européenne unifiée pour cette région. Le suivi des actions envisagées doivent s'appuyer sur des données fournies par une nouvelle série de satellite CIMR (Copernicus Imaging Microwave Radiometer) développées pour répondre à ces besoins[1].
La mission CIMR fait partie de la deuxième génération de satellites Sentinel du programme Copernicus de l'Union Européenne dont la phase de spécifications a débuté au début des années 2020 pour répondre à la fois à des besoins non satisfaits par les satellites déjà déployés ou en cours de déploiement et pour accroitre les capacités du segment spatial du programme. Le développement du satellite est co-financé par l'Union Européenne et l'Agence spatiale européenne maitre d’œuvre du segment spatial[2]. Le développement du satellite a été confié en juillet 2020, dans le cadre d'un contrat de 495 millions €, à l'établissement italien de Thales Alenia Space. L'instrument est fourni par la société allemande OHB. Le lancement définitif du projet doit être confirmé courant 2021[3].
Caractéristiques techniques
Radiomètre à micro-ondes
L'instrument principal du satellite CIMR est un radiomètre à micro-ondes multifréquence à balayage conique et à large fauchée fonctionnant dans les longueurs d'onde 1,4, 6,9, 10,65, 18,7 et 36,5 GHz. L'instrument doit capitaliser sur le radiomètre MWR embarqué sur Sentinel-3 ainsi que sur des instruments plus anciens. Le radiomètre doit mesurer[1] :
- la température de la mer avec une précision de 0,2 kelvin et une résolution spatiale de 15 km,
- La salinité des eaux en surface avec une précision de 0,3 psu et une résolution spatiale de 55 km,
- La concentration des glaces en mer avec une précision de 5% et une résolution spatiale de 5 km.
Déroulement de la mission
Jusqu'à trois exemplaires du satellite CIMR doivent être placés sur une orbite héliosynchrone quasi-polaire et circulaire à compter de 2028 par une fusée Vega-C ou Ariane 6-2. L'orbite retenue permet le survol à fréquence au moins quotidienne des régions polaires et des zones voisines[4],[5],[1].
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
|
Lanceurs |
|
Programme spatial habité |
|
Satellites scientifiques |
Exploration du Système solaire |
|
Étude du Soleil |
|
Astronomie |
|
Cosmologie |
|
Observation de la Terre |
|
Instruments scientifiques |
|
|
Satellites d'application |
Télécommunications et navigation |
|
Technologie |
|
Météorologie |
|
Observation de la Terre |
|
|
Principales participations |
|
À l'étude |
|
Projets abandonnés |
|
Établissements |
|
Programmes |
|
Historique |
|
Articles liés |
|
Les dates indiquées sont celles de lancement de la mission. |