Il s'inspire du programme conditionnel mexicainOportunidades(en) et est mis en place dans plusieurs pays d'Amérique latine ou à New York[1]. Il reprend les fondements d'un programme brésilien précédent du même type, appelé « Bolsa Escola ».
Le programme vise les familles aux revenus inférieurs à 120 réaux. Si les enfants de la famille sont scolarisés et suivent les programmes de vaccination obligatoires, la famille touche une aide mensuelle allant jusqu'à 200 réaux (62 € au ). En 2010, le programme couvre 11 millions de familles brésiliennes sur 54 millions, soit 20% des familles. Dans certains États comme Alagoas, plus de la moitié de la population dépend du système[1].
La logique de ces « programmes conditionnels » est de sortir ces familles de l'assistance voire de l'« assistanat », en s'assurant que les enfants soient mieux éduqués que leurs parents et puissent ainsi sortir de la pauvreté[1]. Le programme a ainsi permis une augmentation du taux de scolarisation au Brésil, en particulier dans les États les plus pauvres.
Pérennité
En 2015, la présidente Dilma Rousseff (dauphine et successeur de Lula) décide un virage austéritaire, mené par son ministre des Finances, Joaquim Levy, coupant dans les dépenses sociales, notamment celles consacrées au programme Bolsa Família[2].
En , le nouveau président Michel Temer propose une modification du programme social[3] par laquelle plus d'un million de personnes sont exclues[4]. D'après les données de l'Institut brésilien de géographie et de statistiques, l’extrême pauvreté s'accroît de 11 % au cours de l'année 2017 tandis que les inégalités reprennent également leur progression (le coefficient de Gini passant de 0,555 à 0,567). La réduction du nombre de bénéficiaires de Bolsa Família décidée par le gouvernement en est la cause principale selon l'étude[5].
Il est remplacé en 2021 par l'Auxilio Brasil puis relancé en 2023 par Lula.
Notes et références
↑ ab et c(en) Happy families, The Economist, 9 février 2008, p. 50-51.