Le bois de rose du Siam ou palissandre du Siam[1] (Dalbergia cochinchinensis) (thaï : พะยูง: Phayung ; vietnamien : Trắc ou Cẩm lai nam bộ; khmer : ក្រញូង, Kranhung ; lao : ກະຍູງ, Kayung ; chinois : 酸枝木Suān zhī mù ) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Fabaceae. C'est un bois de rose. Dans sa liste rouge, l'UICN le classe comme vulnérable[2].
Le bois de rose du Siam est plus dense que l'eau, à grain fin et riche en huiles et en résines. Ces propriétés lui confèrent une stabilité dimensionnelle, une résistance à l'usure, à la pourriture et aux insectes et, lorsqu'il est neuf, un parfum intense. La densité et la robustesse du bois permettent également de construire des meubles sans utiliser de colle ni de clous, mais plutôt à l'aide des seuls assemblage et du chevillage.
En raison de sa tolérance à la sécheresse et de sa capacité à fixer l'azote, il présente un potentiel pour la restauration des forêts dégradées et des sites déboisés[4]. Par conséquent, sa plantation peut servir à la fois les objectifs de conservation et de restauration des paysages forestiers[5],[6].
La demande de meubles en bois de rose du Siam, principalement en Chine (son prix peut atteindre 100 000$ le mètre-cube[8]) où il est connu sous le nom de hongmu[9],[10], a entraîné un accroissement de l'abattage et du trafic illégal, menaçant l'espèce d'extinction et entraînant une guerre avec les braconniers, souvent payés avec de la yaabaa, une méthamphétamine[11]. En 2015, sept gardes forestiers thaïlandais ont été tués en tentant de mettre fin à l'exploitation illégale du bois de rose du Siam[12], et 40 le furent entre 2009 et 2013[13]. La pandémie de Covid-19 a entraîné un renforcement des contrôles à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, ce qui aurait entraîné une diminution du braconnage[14].
Le braconnage de bois rose du Siam entraîne aussi une diminution de la population des gibbons à bonnet en Thaïlande[15]
De 2005 à 2015, 798 tonnes de palissandre du Siam furent saisis[16]
↑(en) Tin Hang Hung, Rosemary Gooda, Gabriele Rizzuto, Thea So, Bansa Thammavong, Hoa Thi Tran, Riina Jalonen, David H. Boshier et John J. MacKay, « Physiological responses of rosewoods Dalbergia cochinchinensis and D. oliveri under drought and heat stresses », Ecology and Evolution, vol. 10, no 19, , p. 10872–10885 (ISSN2045-7758, PMID33072302, PMCID7548189, DOI10.1002/ece3.6744)
↑(en) Tin Hang Hung, Thea So, Syneath Sreng, Bansa Thammavong, Chaloun Boounithiphonh, David H. Boshier et John J. MacKay, « Reference transcriptomes and comparative analyses of six species in the threatened rosewood genus Dalbergia », Scientific Reports, vol. 10, no 1, , p. 17749 (ISSN2045-2322, PMID33082403, PMCID7576600, DOI10.1038/s41598-020-74814-2, Bibcode2020NatSR..1017749H)