Il a été membre du jury du premier concours d’agrégation de sciences économiques en 2004 sous la présidence de Pascal Salin[8], lors duquel il fut critiqué, avec trois autres membres du jury, pour son affiliation à la Société du Mont-Pèlerin et son favoritisme pour les thèses ultralibérales[9],[10]. Il fut aussi membre du jury du concours externe de recrutement des commissaires généraux des armées.
Positions
Bertrand Lemennicier appartient au courant libertarien et à une école de pensée qui s'attache à appliquer l'analyse économique aux faits sociaux comme la famille, le droit, la politique. Il revisite les écrits de Frédéric Bastiat, économiste français considéré comme majeur dans les pays anglo-saxons mais tombé dans l’oubli en France, et axe ses analyses sur la théorie des choix publics et à l’analyse économique du droit, sujets longtemps négligés du cursus universitaire d’économie en France.
En 1984, il participe au collectif La Liberté à refaire, dirigé par Michel Prigent sous l'égide des Cercles universitaires, où il se prononce pour une libéralisation de la durée du temps de travail, une réduction de la pression fiscale sur les entreprises via la suppression des cotisations patronales et une privatisation d’une partie des services publics[11]. En 1992, il est signataire du manifeste des économistes pour le « non au traité de Maastricht »[12]. Il est pour un temps proche de Démocratie libérale (DL).
Fidèle aux principes libertariens, il défend l’appropriation par l’homme de son propre corps et la liberté pour celui-ci d’en disposer tel qu’il le souhaite. Il se place de facto en opposition aux mouvements anti-avortement et plus largement aux lobbies souhaitant imposer des contraintes sur l’utilisation par l’être humain de son corps par l’intermédiaire de la Loi[13].
Avec Louis Lévy-Garboua, Benoît Millot et François Orivel, L'Aide aux étudiants en France : faits et critique, Paris, Centre national de la recherche scientifique, coll. « Actions thématiques programmées : sciences humaines » (no 18), , 123 p. (ISBN2-222-02084-0, BNF34610954)
Avec François Bourguignon, Fiscalité, para-fiscalité et offre de travail féminin, Paris, Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, , 161 + II (BNF34839874)
Économie du droit, Paris, Cujas, coll. « Théories économiques », , 177 p. (BNF35473860)
Avec Bertrand Deveaud, Tabac, l'histoire d'une imposture : enquête sur le complot anti-fumeurs, Paris, Grancher, , 203 p. (ISBN2-7339-0458-2, BNF35727469)
Avec Bertrand Deveaud, L'OMS : bateau ivre de la santé publique : les dérives et les échecs de l'agence des Nations unies, Paris-Montréal, L'Harmattan, coll. « Santé, sociétés et cultures », , 177 p. (ISBN2-7384-5703-7, BNF36180258)
↑Sous la dir. de Pascal Salin, Le Financement de la politique budgétaire et monétaire en régime de change fixe et flexible et le problème de l'assignment (thèse de 3e cycle en économie appliquée), Paris, université Paris-IX, (SUDOC188360832).
↑Sous la dir. de Jean Bénard, Le Dilemme entre l'efficacité économique et la justice sociale : une application à la démocratisation de l'enseignement supérieur (thèse d'État ès sciences économiques), Paris, université Paris-I, (SUDOC022531246).
↑Le Monde, « Des universitaires jugent le jury de l'agrégation 2004 d'économie trop libéral et peu compétent », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bertrand Lemennicier, « Éthique biomédicale et droit de propriété sur le corps humain », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux, Presses universitaires de Caen, (ISBN978-2-84133-858-0, lire en ligne)