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Il vit et travaille à Paris de 1974 à 2009, puis s'installe en Bourgogne en 2010.
Biographie
Jeunesse et formation
Dès l'âge de sept ans, Bernard Martelet acquiert les bases classiques du dessin et copie les Vieux Maîtres à l’École municipale des Beaux-Arts de Dole, où il est né.
Après avoir obtenu un CAP de mécanique générale et travaillé à l’usine un temps, il intègre l’École des Beaux-Arts de Dijon où il étudie la gravure dans l’atelier de Claude Hertenberger, avec qui il ne cesse d’échanger jusqu’à sa mort, en 2002. Diplômé en 1972, il y devient professeur. Un temps routier, et il décide d'aller s'installer à Paris.
Aux Beaux-Arts de Paris, Bernard Martelet intègre l’atelier de Marcel Gili pour étudier le nu et fréquente assidûment le musée du Louvre et plus particulièrement les collections du Cabinet des dessins[2]. « Bernard Martelet est sans cesse à la poursuite d’une structure établie sur les déviations de l’absolu, sur l’asymétrie qui engendrent le mouvement et livrent, peut-être, la clef de l’être profond. »[réf. nécessaire]
Diplômé en 1976, il part étudier les fresques en Italie.
Carrière
Typographe à Montrouge, Bernard Martelet est contraint de quitter l’imprimerie spécialisée en ouvrages d’art, et sous l’impulsion de Serge Lemoine, il s’oriente dans la réalisation de fresques pour des commandes publiques.
La même année, il reçoit le prix de dessin David-Weil, puis en 1977 la Bourse d’encouragement de l’État, soutien à la création artistique du musée d'Art moderne de Paris. Une sélection de ses dessins est présentée à la Galerie Philippe Frégnac à Paris.
En 1984 est organisée une exposition personnelle de ses dessins, pastels et gravures à la Galerie de Mira Jacob, Bateau- Lavoir, rue de Seine à Paris. Le musée Carnavalet lui confie la décoration de l’exposition « Lutèce-Paris : de César à Clovis » (du 3 mai 1984 au printemps 1985)[4].
Dès lors, il enchaîne les expositions et les salons, notamment au Forum d'Hambourg en 1988[6] ou au Salon de Montrouge, à trois reprises.
Son œuvre peint ou gravé est présenté par plusieurs galeries, et en permanence à la Galerie Jacqueline Felman, à Paris. Il est également montré dans divers lieux publics et au sein de collectivités. Ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées.
Graveur taille-doucier et dessinateur, un temps pastelliste, Bernard Martelet se consacre depuis 2010 à la peinture, exclusivement à l’huile, et à la réalisation de monotypes.
1995 et 2004 : prix de l’Académie nationale des Arts de la rue, ville de Lyon
Réception de son œuvre
« Bernard Martelet est un de ces peintres qui vivent et donnent à vivre, dans leur peinture, une tension vive entre deux extrêmes. Il se rattache, par- là, à une nombreuse et très ancienne famille d’esprits, aussi ancienne sans doute que la peinture elle-même. Les termes qui s’opposent dans sa peinture et lui donnent vie, consistent en les effets doubles et contraires que certains peintres savent tirer de la couleur. […] elle est soumise à la gestuelle du peintre, à ses excès, ses débordements.
[…] Bernard Martelet crée de vifs contrastes de matière; le geste violent et le geste retenu, si bien que le lisible se mêle à l’illisible dans sa peinture ; les limites ou le cadre de son « sujet » et l’illimité du dehors, si bien que l’espace de ses images se brise.
La tension entre termes, c’est la vie de l’image à l’intérieur de notre vue. La présence ensemble des contraires, ici dans la peinture et dans la vie, c’est la vie même. »
Architectes, peintres, sculpteurs, graveurs de la Casa de Velázquez, cahier de La Serre no 13, éditions de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Étienne, 1986.