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Beatrice Baudelaire est un personnage de fiction issu de la série des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire. Elle n'intervient directement dans aucun des treize tomes déjà parus mais il est de plus en plus évident qu'elle joue un rôle primordial dans leur intrigue.
Les dédicaces
Beatrice est d'abord mentionnée dans les dédicaces que l'on trouve au début de chaque livre de la série. Lemony Snicket semble donc attacher une grande importance à cette femme :
« Pour Beatrice. Je t'ai aimée, tu nous a quittés, le monde s'est encauchemardé. »
Ce que l'on croit savoir
Beatrice est l'un des personnages les plus énigmatique de la série, tant à cause de son importance que des mystères qui l'entourent. Ce qui est sûr, c'est que Lemony Snicket en a été éperdument amoureux. Leur relation semblait se développer au mieux car selon son Autobiographie, l'auteur et elle allaient se marier. À en croire le même auteur, tout s'est écroulé après qu'un article du Petit Pointilleux l'a accusé à tort et de plusieurs crimes et d'incendies. Sans que l'on sache pourquoi, Beatrice semble avoir cru en ces diffamations au point de mettre un terme à sa romance avec le malheureux écrivain. Selon les quelques renseignements fournis au fil du récit, Beatrice se serait ensuite mariée avec un autre homme.
Mais le pire restait encore à venir. Lors d'un bal costumé organisé par la duchesse de Winnipeg, Lemony Snicket a voulu prévenir Beatrice d'une chose horrible concernant le comte Olaf. La soirée, selon toute vraisemblance, a tourné à la tragédie. Il est encore impossible d'affirmer que Beatrice a trouvé la mort ce soir-là, d'autant que l'auteur fait également plusieurs fois allusion dans ses lignes à un thé qui aurait mal tourné entre Esmé (épouse de Jérôme Salomon d'Eschmizerre en même temps que maîtresse du comte Olaf) et Béatrice. Toujours est-il que la bien-aimée de Lemony Snicket est a priori défunte au moment où il prend la plume.
C'est elle cependant, si l'on se réfère à l'Autobiographie non autorisée de l'écrivain, qui aurait de son vivant demandé à Lemony Snicket d'effectuer des recherches concernant les orphelins Baudelaire.
Beatrice, mère des Baudelaire ?
Le rapport, encore inconnu, entre la dédicataire et les enfants Baudelaire pourrait être beaucoup plus étroit qu'il y paraît si l'on se réfère aux indices suivants :
Beatrice est tenue pour morte et l'on sait qu'avant sa disparition, elle s'est mariée avec un autre homme que Lemony Snicket. Cet homme pourrait être le père des Baudelaire et Beatrice serait alors la mère des trois orphelins ;
Dans une critique théâtrale reproduite au sein de son Autobiographie, Lemony Snicket dénigre la pièce réécrite par le comte Olaf dont l'héroïne, alors jouée par Esmé, doit siffler la quatorzième symphonie de Mozart avec un petit beurre entre les dents ; Snicket affirme que seule l'ancienne actrice qui jouait le rôle en était capable, et qu'il était fiancé à cette actrice (laquelle serait donc Beatrice). Or dans le tome trois, lors d'une discussion avec leur tante Agrippine, les enfants Baudelaire révèlent que leur mère savait siffler la quatorzième symphonie de Mozart avec un petit beurre entre les dents. Le rapprochement est évident et la coïncidence troublante.
Dans un chapitre du tome huit, les enfants sont confrontés à une liste d'anagrammes. Or cette liste comporte le nom de « CARRIE E. ABELABUDITE » et les lettres qui le composent donnent « BEATRICE BAUDELAIRE » dans un autre ordre.
Dans la dernière dédicace en date, Lemony Snicket sous-entend que la maison de Beatrice est partie en flammes. Même si d'autres demeures semblent avoir brûlé après le schisme de V.D.C., cette allusion ramène à l'incendie du manoir Baudelaire.
Dans le dernier tome (La Fin), Kit demandent aux orphelins Baudelaire de nommer son enfant du prénom d'un de leur parent, comme le veut la tradition. Or, on découvre à la fin du roman, que ladite nouveau-née s'appelle... Béatrice.
Conclusion provisoire : Béatrice serait-elle réellement la mère des Baudelaire ? On peut aussi supposer que tous ces indices, ne sont là que pour embrouiller le lecteur et le faire parvenir à un raisonnement trompeur.